Pollution
Humain
Environnement
Economique

En début d’après-midi, dans une usine chimique, une fuite enflammée de méthane se produit alors qu’un sous-traitant change l’électrovanne d’un brûleur d’un four. L’employé est légèrement brûlé. Les 4 brûleurs sont endommagés. Ils sont isolés et consignés. Les secours internes balisent et interdisent l’accès à la zone.

Suite à cet évènement, la cadence de production de disulfure de carbone (CS2) de la ligne A est diminuée (brûleurs endommagés) et celle de la ligne B ne peut être augmentée pour compenser car les commandes se trouvent dans la zone balisée. Pour pallier à la diminution de production d’H2S, l’exploitant baisse alors la cadence des 2 lignes de production de MSH (méthanethiol – gaz toxique à l’odeur de chou pourri). La diminution rapide du régime de ces 2 lignes déstabilise le procédé et conduit au déclenchement simultané des 2 lignes A et B. Ce déclenchement se traduit par une décompression des 2 lignes de réaction, ainsi que par la décompression de 2 colonnes à la torche.

A 15 h, un débit de gaz de 75 500 kg/h est envoyé à la torche pendant 40 s. La torche étant conçue pour traiter un débit de gaz à brûler de 28 000 kg/h, une bouffée contenant des imbrûlés très odorants de produit soufrés est donc émise. Cette bouffée contient 250 kg de MSH, 161 kg d’H2S (disulfure d’hydrogène), 100 kg de méthanol, 19 kg de DMS (sulfure de diméthyle – gaz toxique) et 1 142 kg de SO2. Une odeur nauséabonde est ressentie dans un rayon de 30 km. Pensant à une fuite de gaz, plusieurs écoles sont confinées autour du site.

L’exploitant informe les municipalités et diffuse un communiqué de presse.

Afin de limiter physiquement le débit de gaz envoyé à la torche, des orifices de restriction sont installés sur les 2 lignes de réaction et sur une des colonnes. Ces orifices permettent de ralentir les décompressions et garantir qu’en toute circonstance le débit de gaz à brûler reste toujours inférieur au débit correspondant au design de la torche.