Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans la nuit du vendredi au samedi, les eaux de process d’une usine d’embouteillage se déversent dans une lagune à la suite de fortes pluies, après la mise en défaut d’une pompe de relevage à cause de l’anti-marche à sec. La seconde pompe prend le relais avant de se mettre elle aussi en défaut sur l’anti-marche à sec. Le défaut est acquitté. Mais à 6 h, les 2 pompes se sont à nouveau mises en défaut.

Le matin, le technicien de la station d’épuration (STEP) du site acquitte manuellement le défaut sur les 2 pompes. Il vérifie le débit des pompes et le niveau du réseau biologique en amont de la STEP. Il constate qu’il est en charge mais sans incidence de débordement. Le niveau des lagunes est monté au 3/4 de leur capacité du fait des pluies. Après la mise en route de la pompe de sortie de la 1ère lagune vers le rejet LOIRE et ouverture de la connexion entre les 2 lagunes, il effectue des prélèvements dans cette lagune. Ceux-ci se révélant non-conformes, il coupe immédiatement le rejet en LOIRE ainsi que la connexion pour isoler les lagunes. Des analyses sont effectuées dans la 2ème lagune, également non conformes. Le technicien met en place le pompage de la 1ère lagune vers le bassin tampon de la STEP biologique (en passant par la fosse toutes eaux) et ferme les vannes et soupapes du surplus d’eau pompée des forages pour éviter d’alimenter les lagunes.

Le lendemain, la pompe de vidange de la 1ère lagune est à l’arrêt, de la végétation ayant obstrué la crépine de la pompe. Le niveau de la lagune ne descend donc pas. L’aspiration de la pompe est nettoyé et la sortie dans le bassin tampon déportée. Le lundi, les eaux de surface des lagunes sont conformes.

Aucune conséquence sur l’environnement n’est à déplorer, car seul un rejet de 5 minutes a eu lieu dans le milieu naturel. La pollution est confinée dans les lagunes et traitée par la STEP.

Un problème sur le débitmètre du puits de relevage à l’entrée de la STEP biologique est à l’origine de l’incident. Celui-ci a envoyé une indication de débit nul aux pompes qui se sont mises en défaut d’anti-marche à sec. L’exploitant constate une connexion non identifiée entre le réseau du bâtiment et la 1ère lagune, polluant cette dernière.

Plusieurs actions curatives sont mises en place :

  • mise en stand-by de la sécurité anti-marche à sec ;
  • démontage et vérification du débitmètre du puits de relevage ;
  • recherche de la connexion entre le réseau bâtiment et pluvial ;
  • changement des joints des vannes d’isolement des soupapes de régulation des puits de forages ;
  • préparation de la vidange des lagunes en prévision des 12 mm de pluie annoncés dans la semaine ;

La fiabilisation et la sécurisation de l’installation du puits de relevage en cas de défaut d’anti-marche à sec est prévue dans le procédé de fiabilisation et d’optimisation de la station d’épuration. La mise en place d’un report d’alarme de la STEP, par exemple vers le poste de garde, est également prévue.