Vers 9h15, une odeur d’ammoniac est perçue dans le local de réfrigération comprend 2 installations d’ammoniac et 2 bacs à eau glacée dans une fromagerie. A 10h30, l’utilisation du premier bac se trouvant dans la salle des machines est suspendue et isolée de la production de l’usine. A 12 h, le frigoriste est appelé pour intervenir sur le bac. L’installation et les 2 groupes associés sont arrêtés à 15 h. Le lendemain à 8h30, le frigoriste constate que le compresseur de l’installation est en panne et confirme la fuite d’ammoniac sur la herse du premier bac. A 19 h, la vanne de séparation est fermée, isolant les 2 bacs et le contenu du deuxième bac, situé en extérieur, est transféré dans un tank disponible pour refaire de l’eau glacée. La vidange du deuxième bac est interrompue à 21h45 car une remontée d’odeur d’ammoniac et un bullage indiquent la présence d’une fuite sur une de ses herses. Cette dernière est isolée. Le 01/08 et 02/08, puis le 09/08 et 10/08, l’ammoniac des 2 installations est vidangé.

Une société spécialisée évacue, pour traitement, la solution d’ammoniaque formée au contact de l’eau (167 t). La quantité d’ammoniac présente dans l’ensemble de l’installation est de 3,4 t. La quantité relâchée est de 1,47 t. Une partie s’est dissoute dans l’eau des bacs formant une solution d’ammoniaque, le reste est rejeté à l’atmosphère par mise en marche manuelle de l’extracteur de la salle des machines.

Les premières analyses semblent écarter un problème de corrosion des herses. Une analyse métallographique des herses est effectuée par un laboratoire spécialisé. Cette dernière permet d’écarter une corrosion galvanique des herses ainsi que l’accumulation de dépôts entre le tube et la herse. La qualité du traitement de l’eau n’est pas non plus en cause car la corrosion est localisée. Par ailleurs, aucune déformation mécanique n’est observée, permettant d’écarter tout dommage métallurgique. En conclusion, l’analyse n’a pas permis de connaître l’origine de la fuite.