Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 10 h, un feu se déclare dans le système de filtration du dépoussiéreur dans une salle de nettoyage de machines servant au broyage des métaux dans une usine de fabrication de poudres métalliques. Le dépoussiéreur est raccordé à un banc de nettoyage sur lequel un broyeur fonctionne à vide depuis 1 h pour décolmatage. Des émanations de fumées et des odeurs sont observées à l’extérieur de la salle de nettoyage mécanique. Deux agents de maintenance découvrent l’origine de l’incendie au niveau du bac de récupération de poussières du dépoussiéreur de la salle de nettoyage mécanique.

Plusieurs facteurs sont à l’origine de la combustion des cassettes de filtration du dépoussiéreur. Celles-ci sont en polypropylène, donc combustibles. Le fonctionnement du broyeur sous vide nécessite l’aspiration de l’atmosphère de l’atelier donc un apport d’oxygène dans le dépoussiéreur. Enfin la source d’ignition provient d’un échauffement important de la poudre présente dans le broyeur, puis aspirée dans le dépoussiéreur. Cette poudre composée de cobalt et de magnésium est une poudre fine et inflammable, peu oxydée du fait d’un démontage récent du broyeur. Lors de l’accident, la quantité de poudre aspirée est plus importante que d’habitude. La chaleur et l’absence d’analyse de la solution de dopant depuis 1 mois entraînent la présence d’une solution de dopant trop concentrée en magnésium. La poudre devenue alors collante encrasse le dépoussiéreur.

Après l’accident, l’exploitant envisage :

  • de remplacer le système de filtration par un équipement incombustible ;
  • un prétraitement de l’air chargé en poussière par un cyclone, un laveur ou un piège à solides en suspension, afin de limiter la quantité présente dans les filtres ;
  • d’installer des dispositifs de détection de montée en température et de coupure et isolement rapide avec injection de CO2.

Il rappelle également les procédures de fabrication aux opérateurs.