Vers 16h30, dans une usine de production d’engrais azotés, une fuite de gaz de synthèse (hydrogène + méthane), en sortie du réacteur de production d’ammoniac, conduit à une explosion suivie d’un incendie. 28 pompiers et secours de l’usine interviennent sur l’unité et contrôlent l’absence de gaz de combustion. L’exploitant contrôle la fermeture des vannes des tuyauteries de gaz. L’accident fait 5 blessés. Des dégâts matériels dus au front de pression et à l’incendie sont constatés sur les installations sur 450 m. Les conséquences pour le site sont estimées à 12 000 000 €.

À l’origine de cet événement, les gaz de synthèse en sortie du réacteur ont atteint une pression anormale de 150 bar et une température de 300 °C. La différence de pression dans la tuyauterie des gaz de synthèse de DN300 a causé le déplacement d’un joint d’une bride, ce qui a entraîné la fuite puis l’explosion de ces gaz. La bride utilisée sur cette conduite était un modèle possédant un joint lenticulaire entre le collier et le tube, vissé sur la bride par des boulons.

Après l’accident, l’exploitant envisage les mesures suivantes :

• la réalisation d’une étude du risque explosion dans les zones où de l’ammoniac ou des gaz inflammables sont manipulés et dans les zones où une explosion s’est déjà produite ;
• l’installation d’un dispositif d’alerte des employés et d’une procédure d’évacuation en cas de dysfonctionnement du procédé pouvant conduire à une explosion ;
• le remplacement des brides de son installation par un modèle plus adapté aux surpressions.