Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un dimanche vers 16 h, un feu se déclare sur 120 m³ de déchets dangereux en attente de traitement au niveau de sa zone de stockage de déchets à fort contenu métallifère dans une aciérie. Les déchets (boues de rectification très inflammables contenant de l’huile et des métaux) sont stockés dans 3 cases sur une aire de stockage divisée en 5 cases séparées par des murs en béton. Des employés détectent l’incendie et préviennent la cadre d’astreinte et les pompiers. Ces derniers éteignent l’incendie par aspersion d’eau et d’émulseur. Les déchets stockés sont déplacés dans les cases à proximité et les boues réparties sur l’ensemble des 5 cases. Le lendemain, les pompiers refroidissent de nouveau les boues par aspersion, après avoir constaté une remontée en température à 80 °C. Les eaux d’extinction sont collectées et traitées sur le site. Les retombées des fumées d’incendie peuvent avoir causées une pollution du sol sur le site et à l’extérieur. Sur demande de l’inspection des installations classées, l’exploitant réalise des analyses du sol, des végétaux et des produits agricoles.

L’incendie, en surface de l’un des tas, est surement dû à l’auto-inflammation de l’huile après élévation de sa température et présence d’une source d’ignition telle qu’un mégot de cigarette ou un effet loupe du soleil sur une poche plastique ou directement sur les boues. Les tas de matières étaient exposés plein sud, en période de canicule. Des flaques de quelques litres d’huile, provenant du dégorgement des déchets et d’une évacuation imparfaite par le système de collecte des égouttures, étaient également présentes devant les tas. Par ailleurs le volume des boues présent dans les cases était trop important, ce qui a permis la propagation du sinistre par-dessus les murs de séparation. Les systèmes de collecte des écoulements d’huile étaient également inappropriés, permettant un écoulement d’huile enflammée d’une case à l’autre. Le lieu de stockage ne possédait pas de RIA.

L’exploitant prévoit de mettre en place une détection incendie ou d’augmenter la fréquence des rondes (actuellement toutes les deux heures) pour ces déchets. L’exploitant prévoit le stockage d’émulseur sur site. L’incendie avait été identifié comme scénario de l’étude de danger. Le scénario modélisé a pu être vérifié, notamment l’hypothèse des flammes courtes de 1 m et les flux thermiques de faible ampleur.