Pollution
Humain
Environnement
Economique

En juillet 2012, des cas groupés de légionellose sont détectés. Le premier cas est identifié le 18 juillet, puis d’autres cas suivent les jours suivants, tous dans un même secteur de la basse ville. A partir du 27 juillet, les autorités élaborent un plan d’action. Les propriétaires des tours aéroréfrigérantes (TAR) sont contactés pour désinfecter et nettoyer leurs tours. Le 18 septembre, les experts identifient la source de la contamination dans les TAR d’un complexe de bureaux, logements et commerces. Les ventilateurs des tours du bâtiment contaminé sont fermés car la légionelle est toujours présente malgré les opérations de désinfection.

La légionellose tue 14 personnes et en contamine 181. Treize victimes sont mortes de la même souche de légionellose, tandis que la 14ème personne succombe à une autre souche de la bactérie.

Les autorités sont critiquées par rapport à la gestion de cette crise sanitaire (absence d’expertise sur les TAR au sein des instances gouvernementales, absence de cadre réglementaire strict, absence d’inventaire des TAR…). Le retour d’expérience de la précédente épidémie, en 1996, n’aurait pas été suffisamment tiré. Par ailleurs, le propriétaire des TAR incriminées est accusé de ne pas avoir réagi assez rapidement suite à l’injonction de nettoyage exceptionnel, ce qui a pu conduire à alourdir le bilan de l’épisode.

Suite à cet épisode, plusieurs mesures sont prises pour faire évoluer la réglementation et l’organisation des autorités et autres parties prenantes en matière de gestion du risque légionellose :

  • clarification des rôles des différentes instances gouvernementales ;
  • détermination d’un seuil d’alerte légionellose ;
  • augmentation du nombre de laboratoires accrédités pour l’identification et le dénombrement de la légionelle ;
  • élaboration d’une stratégie de communication auprès de la population en cas de crise ;
  • définition de normes de conception des TAR ;
  • mise en place d’une procédure de déclaration obligatoire par les propriétaires et exploitants de TAR en cas de dépassement du seuil d’alerte ;
  • mise en place de dispositions réglementaires permettant de contraindre les propriétaires et exploitants de TAR à réaliser des opérations de nettoyage et décontamination en cas d’alerte légionelle.