Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un épisode de cas groupés de légionellose est identifié entre le 15 mai et le 15 juin, dans les Alpes-Maritimes. Il n’y a pas de réel pic épidémique. Cependant, 4 cas débutent leur maladie les 19 et 20 mai, et 5 autres cas les 31 mai et 1er juin. Au total, 19 cas sont recensés. Une grande partie des cas ont fréquenté une zone géographique située à l’ouest de Nice.

Les autorités sanitaires recensent toutes les installations équipées de systèmes de refroidissement. L’inspection des installations classées contacte les exploitants des TAR en leur demandant :

  • la communication immédiate des résultats de leur autosurveillance “légionelles” depuis 2007 ;
  • la réalisation sous 8 jours d’une analyse légionelles et paramètres physico-chimiques sur chacun de leurs circuits ;
  • le nettoyage et la désinfection des TAR ;
  • l’envoi en cas de prélèvements positifs des colonies isolées.

D’autres pistes de contamination sont étudiées : circuits d’eau chaude sanitaire au domicile des personnes atteintes, prélèvements de contrôle dans les lieux de travail, piscines, hôtels, fréquentés par ces mêmes personnes…

Trois souches cliniques de légionelle sont identifiées. Il n’est pas possible d’affirmer qu’il y a eu une source de contamination commune à l’ensemble des cas. Cependant, en raison du grand nombre de cas signalés sur une courte période et une zone géographique restreinte, il est possible d’orienter les investigations vers les installations de type TAR. L’enquête environnementale auprès d’une soixantaine d’exploitants de TAR permet d’identifier :

  • deux exploitants avec une concentration en  légionelles supérieure au seuil d’action de 10^5 UFC/l ;
  • deux exploitants avec une concentration en légionelles supérieure au seuil d’alerte de 10^3 UFC/l.

Même si l’hypothèse d’une contamination par les TAR ne peut être confirmée, elle reste la plus plausible.

Les investigations sur cet épisode de cas groupés permettent d’identifier des TAR non déclarées à l’administration.