Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare sur 2 bacs à déchets contenant des filtres à base de fibre de verre souillés de peinture, provenant d’une cabine de peinture dans une entreprise de location de machines et équipements pour la construction. L’exploitant fait évacuer le bâtiment. Des fumées noires se dégagent. Les dégâts matériels sont estimés à 300 000 €, les pertes d’exploitation à 50 000 €.

Le séchage de la peinture à base de résine alkyde (évaporation de l’eau puis oxydation de la peinture) est exothermique. Les filtres situés sous le caillebotis de la cabine se saturent progressivement de peinture. Après 150 h d’utilisation, les filtres saturés sont changés et stockés dans des bacs à déchets spécifiques, fermés et la réaction d’oxydation se poursuit sur plusieurs jours. Le jour de l’événement, la température extérieure était très élevée. A cela s’est ajouté un effet de masse dû au stockage des filtres enroulés sur eux-mêmes. La température dans les bacs a atteint la température d’auto-combustion des résidus de peinture imprégnant les filtres, provoquant le départ de feu. Ce phénomène n’était pas inclus dans l’analyse de risques, le fournisseur n’ayant donné aucune information sur ce risque.

L’exploitant prend les mesures suivantes :

  • travail avec les fournisseurs de peinture et de filtres sur les causes de l’incendie et les mesures à prendre ;
  • stockage des filtres souillés dans des fûts métalliques fermés hermétiquement pour limiter l’apport d’oxygène ;
  • stockage des fûts à l’extérieur de l’atelier et à l’ombre ;
  • enlèvement systématique des fûts par le prestataire déchets le jour même ou au plus tard le lendemain de la mise en déchets des filtres ;
  • sensibilisation du personnel.