Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans l’unité de désorption d’une usine de chlorosilanes, un début de fuite est découvert sur une conduite d’acide chlorhydrique (HCl) en composite PVC-GRP (plastique renforcé par fibres de verre ou « glass fibre reinforced plastic »), en service depuis plusieurs années. Il s’agit d’une conduite de dérivation d’un échangeur de chaleur. La conduite, mise hors service, est remplacée par une conduite en PVC simple, conforme aux spécifications relatives à l’HCl.

Une semaine plus tard, vers 10 h, une importante fuite d’acide chlorhydrique à 32 % se produit sur cette même tuyauterie. L’acide s’écoule dans le bassin de récupération situé sous l’installation de désorption. La présence d’HCl est détectée par un capteur et une alarme se déclenche. Les pompiers identifient la fuite. La pompe d’alimentation en HCl est mise hors service ; 7 m³ d’HCl se sont échappés. Vers 10h30, des personnes travaillant sur une centrale électrique voisine se plaignent d’irritations des voies respiratoires et 6 d’entre elles sont transportées à l’hôpital.

L’événement est lié à une erreur. Suite à la première détection de fuite, la conduite a été remplacée par une tuyauterie en PVC sans renforcement en fibre de verre. Celle-ci, bien qu’adaptée à la nature du produit transporté (HCl), n’a pas résisté à l’agression thermique (surface chaude à proximité immédiate de la conduite).

Après l’accident, la pièce impliquée est remplacée par une conduite en PVC avec renforcement en fibre de verre. Un écran thermique est installé à 10 cm de l’échangeur de chaleur. L’exploitant révise sa procédure sur la gestion des modifications.