Pollution
Humain
Environnement
Economique

Sur un site chimique, un feu d’hydrogène se déclare au niveau de la cuve d’attaque acide de l’atelier de fabrication du chlorure ferrique. Le POI est déclenché à 23h40. A 23h53, l’incendie est en phase de régression. Vers 0h50, une légère fuite résiduelle subsiste, l’incendie est éteint. L’unité de chlorure ferrique est à l’arrêt. Le POI est levé à 0h45. A 1h25, la fuite est résorbée.

Dans cette cuve est réalisée la réaction d’attaque de la ferraille par de l’acide chlorhydrique en solution. Celle-ci produit du chlorure ferreux et de l’hydrogène. L’hydrogène généré est balayé grâce à un ventilateur d’air de soufflage largement dimensionné pour maintenir le ciel gazeux de la cuve en dessous de la LIE.

Quelques jours après l’accident, l’exploitant ouvre et analyse la cuve pour déterminer l’origine de l’incendie. Le départ de feu a été provoqué par une combustion lente de l’hydrogène, initiée lors du chargement de la ferraille. Malgré le balayage d’air, l’hydrogène s’est accumulé en fond de cuve en raison d’un sur-remplissage de la cuve. Le feu s’est ensuite propagé à l’extérieur de la cuve par l’ouverture du toit causée par la dégradation de l’analyseur d’hydrogène et par la fonte des trappes d’explosion. L’incendie a été entretenu par les matériaux plastiques des équipements et tuyauteries environnantes ainsi que par l’huile des vérins d’ouverture du toit de la cuve d’attaque.

L’exploitant met à jour l’analyse de risques de cette section de l’unité et renforce les contrôles sur le niveau de ferrailles dans la cuve et les analyses d’acide chlorhydrique. Il ajoute des sécurités sur le débit bas de balayage à l’air et sur la température haute dans la cuve et il baisse le seuil de sécurité de l’analyseur d’hydrogène.

L’unité redémarre 6 mois après l’accident.