Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 10h40, une fuite de 4 t d’oxyde d’éthylène se produit sur 2 clapets et une vanne en aval d’une pompe, lors de leur remise en service, dans une usine chimique. Les opérateurs viennent d’ouvrir la vanne après avoir amorcé la pompe. Le produit sous 67 bar est projeté et atteint un opérateur. Celui-ci utilise la douche de sécurité sans retirer ses vêtements, ce qui lui cause des brûlures chimiques.

La fuite provient de la rupture du joint du clapet anti-retour causée par une détonation dans la tête de la pièce.

Cette explosion est due à :

  • la présence simultanée d’air et de vapeur d’oxyde d’éthylène ;
  • l’échauffement produit par la compression des vapeurs par le front de l’onde de pression créé lors de l’ouverture de la vanne.

Un clapet de sécurité doit normalement empêcher la propagation d’une onde de pression dans le liquide, mais celui-ci ne s’est pas fermé car il était collé par l’accumulation de produits polymérisés. De plus, la présence d’impuretés dans le circuit a pu favoriser la détonation en abaissant la température d’auto-inflammation de l’oxyde d’éthylène de 450 °C à 150 °C.

Après l’accident, l’exploitant prévoit de :

  • étudier son installation et la modifier pour éviter l’accumulation de vapeurs en un point haut non accessible à la purge ;
  • modifier ses procédures pour la remise en fonctionnement des installations, en y intégrant un remplissage par le liquide, une purge ou un inertage des conduites ;
  • identifier les équipements sous pression et mettre en place des procédures d’utilisation et de maintenance de ces équipements ;
  • renouveler la formation des employés à la conduite en cas d’accident, en insistant notamment sur le déshabillage total lors d’une douche de sécurité ;
  • placer des vêtements de rechange près des douches de sécurité, pour encourager le déshabillage.