Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une panne de chaudière se produit dans une station d’épuration. Alors que l’une des trois chaudières de l’unité de traitement de boues est arrêtée pour maintenance, l’exploitant constate un point chaud et la déformation des tuyauteries dans les 2 autres chaudières. Celles-ci sont donc également arrêtées pour réparation. Les 3 chaudières étant hors-service, le traitement des boues issues de l’épuration des eaux usées se retrouve interrompu. En substitution du traitement thermique, l’exploitant met en place un traitement chimique des boues. Il fait venir une centrifugeuse mobile sur son site. Le fonctionnement de la station d’épuration est adapté à la situation dégradée (modification des paramètres procédé de certaines unités de traitement, diminution du débit d’eaux usées traitées par la station…). Le bypass partiel de certaines étapes du traitement entraîne une diminution de l’abattement des composés azotés et phosphorés.

L’intervention du constructeur sur les 2 chaudières détériorées montre que la déformation des tuyauteries d’air de fluidisation est due à une réduction du débit d’air dans celles-ci, entraînant leur échauffement excessif. Un dépôt a causé une réduction de moitié de la section de passage de ces conduites. Ce dépôt, constitué de poussières et particules métalliques, est lié aux travaux menés sur la chaudière en maintenance.

Après l’accident, l’exploitant et le constructeur modifient la forme des tuyauteries (remplacement des coudes à 90° par des coudes à 45°) et la position de la prise d’air des chaudières pour les rendre moins sensibles aux dépôts de poussières générées par des travaux. L’exploitant met en place des procédures de maintenance pour isoler la partie en travaux des chaudières en fonctionnement et contrôler les équipements après chaque intervention. L’absence d’obstruction des conduites est dorénavant vérifiée périodiquement.