Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 20 h, dans le hall d’un bâtiment de 1 500 m² d’un centre de tri et transit de déchets, un feu se déclare au niveau d’un tas de déchets secs recyclables. Un chauffeur, qui avait terminé sa journée de travail, donne l’alerte. Il arrose la zone avec un RIA et ferme la vanne d’obturation du bassin de confinement. Les pompiers prennent le relais. Les déchets sont sortis du bâtiment et étalés pour favoriser l’extinction et vérifier l’absence de foyers résiduels. Le système de désenfumage est déclenché. Une personne est légèrement incommodée par l’inhalation des fumées. Après l’intervention, une ronde est effectuée toutes les heures par le vigile de l’entreprise.

Les déchets brûlés (3 balles de papier et 140 m³ de vrac) sont envoyés en installation de stockage. Les eaux d’extinction sont pompées et évacuées par une société spécialisée.

L’incendie a pris dans la benne de refus de tri de la collecte sélective. Un morceau de plastique enflammé est tombé au sol et a propagé l’incendie aux déchets stockés en vrac. Les enregistrements des caméras de vidéo-surveillance ne permettent pas d’identifier les causes du départ de feu. L’accident est survenu alors que la journée de travail était terminée.

Un incendie était survenu dans cet établissement un peu moins d’un an auparavant (ARIA 48414). L’inspection des installations classées avait relevé des écarts à la réglementation concernant les conditions de stockage des déchets (dépassement des hauteurs de stockage) et les dispositifs de gestion du risque incendie (absence de dispositif de désenfumage). La visite d’inspection réalisée suite à ce nouvel accident montre que les prescriptions relatives aux volumes et hauteurs de stockage sont à présent respectées.

L’inspection constate toutefois que, contrairement à ce que prévoit l’arrêté préfectoral du site :

  • le bâtiment n’est pas équipé d’un système de détection incendie automatique relié à une alarme sonore et visuelle avec report au poste de gardiennage ;
  • la procédure d’urgence n’est pas accessible en dehors des heures d’ouverture.

En conséquence, la mise en place d’une détection automatique incendie est imposée dans un délai de 6 mois. Par ailleurs, l’exploitant doit afficher la procédure d’urgence au niveau du local du gardien, présent pendant les heures de fermeture, et veiller à ce qu’elle soit connue de tous les employés.

L’exploitant diffuse le retour d’expérience sur l’accident à l’ensemble des centres de tri du groupe. Il rappelle l’interdiction de fumer. Il est également demandé au personnel de redoubler de vigilance sur la typologie des déchets entrants et la surveillance des stockages pendant les périodes de fortes chaleurs.