Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 10 h, une fuite d’huile thermique à 275 °C se produit au niveau du piquage d’un capteur lors de la maintenance d’une chaudière. Une ampoule de sprinklage éclate arrosant la zone. L’huile risquant de s’enflammer (point éclair à 210 °C), les pompiers mettent en place un tapis de mousse. Le mélange d’eau, d’émulseur et d’huile est récupéré dans la rétention du bâtiment puis traité par la station d’épuration.

La quantité d’huile thermique déversée dans un bac de récupération (cuve vide-vite) et sur le sol est estimée à 5 m³. La production est mise à l’arrêt pendant 6 h à la suite de l’événement.

Causes premières de l’accident : démontage d’un capteur, absence de vidange et fuite sur une cuve

La fuite résulte d’une intervention humaine dans le cadre d’une opération de maintenance sur une pompe. Pour cette opération, les mécaniciens ont démonté un capteur de température sans contrôler la pression du fluide dans le circuit. Ce dernier aurait par ailleurs dû être vidangé avant l’intervention

Le déversement massif d’huile chaude provoque une fuite au niveau d’une soudure de la cuve vide-vite. Cette capacité ne réceptionne normalement que de l’huile froide.

Causes profondes

Concernant l’absence de vidange du circuit avant intervention, l’inspection des installations classées constate qu‘aucune procédure spécifique relative à l’entretien de la pompe n’existe. Par ailleurs, les vannes pilotant cette opération sont difficilement identifiables (absences de marquages types numéros).

L’arrivée d’huile chaude au lieu de froide peut s’expliquer par une vanne restée ouverte lors d’une opération de maintenance le mois précédent. L’inspection des IC souligne des points d’amélioration :

  • la procédure de consignation des vannes en cas de travaux gère les consignations mais pas les déconsignations de vannes ;
  • l’identification des positions ouvertes/fermées des vannes n’est en outre pas aisée (des vannes quart de tour ne peuvent être utilisées sur le circuit) ;
  • l’absence de repérage (numéro de vanne) complique les opérations.

Mesures prises

A la suite de l’événement, l’inspection des IC demande à l’exploitant :

  • de réparer la cuve vide-vite ;
  • d’identifier les vannes du local chaufferie en indiquant leur position normale ;
  • de rédiger une procédure pour vidanger les pompes du circuit d’huile thermique en identifiant les opérations sensibles à réaliser ;
  • de compléter la procédure sur les consignations de vannes en prévoyant la déconsignation.