Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 15h40, un feu se déclare sur un fût de 1 000 l d’eau oxygénée stocké à proximité d’une installation de traitement d’effluents, dans une usine chimique. Les secours internes éteignent l’incendie à l’aide des moyens poudres de l’usine, puis refroidissent le réservoir à l’aide d’une lance à eau. L’écoulement d’eau oxygénée et d’eau incendie entraîne l’indisponibilité temporaire du système de traitement des effluents, sans rejet à l’extérieur du site.

L’exploitant analyse les hypothèses possibles du départ d’incendie, sans pouvoir identifier avec certitude la cause exacte (ensemble des éléments détruits par l’incendie). Parmi les hypothèses les plus probables, il retient :

  • montée en pression ou fuite du fût. L’eau oxygénée écoulée dans la cuvette de rétention réagit avec les matières organiques (feuilles) et enflamme par réaction exothermique ces dernières. La cuvette de rétention contient normalement de l’eau afin de diluer une éventuelle fuite, mais celle-ci était sèche suite aux fortes chaleurs ;
  • montée en pression du fût, projection d’eau oxygénée par la soupape de mise à l’air sur la palette bois de fûts vides située à côté de la rétention et inflammation de celle-ci par réaction exothermique.

L’usage de ce fût était de récupérer les fonds des conteneurs d’alimentation d’eaux oxygénée de l’unité. Il pouvait donc présenter des polluants accumulés lors de transferts (effet sur la stabilité du produit), ou des signes d’usure (vanne, bouchon, soupape).

La forte chaleur depuis plusieurs jours peut également avoir favorisé la décomposition exothermique de l’eau oxygénée.