Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 17 h, un feu se déclare au niveau d’une cuve mobile en agitation contenant 400 l de mélange de solvants et de nitrocellulose dans une entreprise de production d’encres et de peintures. Alerté par la fumée, un salarié déclenche l’extinction automatique et l’évacuation du personnel. Le POI est déclenché. Deux explosions sont entendues. A leur arrivée, les pompiers constatent que l’incendie a été éteint par le système d’extinction. Ils protègent les réservoirs proches de solvant présents dans l’atelier et évacuent avec difficulté les fumées.

Les fumées entraînent des irritations oculaires pour 7 personnes dont 6 pompiers. L’incendie a détruit une partie des installations. Les eaux d’extinction sont confinées dans le bassin de rétention du site.

Au moment de l’accident, un opérateur est en train de charger une cuve en agitation contenant 400 l de solvants avec des “chips” d’encre solide (résine pigmentée à base de nitrocellulose) quand il constate un fort dégagement de fumées.

L’hypothèse privilégiée est un échauffement puis une inflammation de la nitrocellulose provoquée par une quantité de solvant insuffisante dans la cuve au moment de l’agitation. Le constat de solvant en quantité insuffisante est d’ailleurs confirmé au travers du rapport informatique de production, mais non confirmé par l’opérateur.

Un capteur de niveau bas permet de garantir une quantité de solvant suffisante avant introduction des “chips”, mais celui-ci avait été shunté pour des problèmes de fonctionnement.

D’autres questions se posent, notamment sur le respect des vitesses d’agitation et sur l’organisation du suivi de la température de fabrication.

L’inspection des installations classées réalise une visite d’inspection le lendemain de l’accident et propose au préfet un projet d’arrêté de mise en sécurité des installations avant redémarrage.