Pollution
Humain
Environnement
Economique

Même mis hors tension, les panneaux photovoltaïque continuent à produire de l’électricité en présence de rayonnement solaire. Les pompiers doivent éviter un contact entre les jets d’eau et les panneaux. La présence de panneaux photovoltaïques pose également un problème environnemental. En effet, leur destruction par le feu peut entraîner un dégagement de fluorure d’hydrogène et de particules de silicium.

Vers 12h15, un feu se déclare dans un bâtiment de 6 000 m² de tri de déchets dangereux et non dangereux. Le feu se développe pendant 30 à 45 minutes pendant la pause déjeuner des opérateurs. Le feu étant couvant, il produit beaucoup de fumées qui s’accumulent en toiture. A 600°C les gaz chauds de pyrolyse des matériaux combustibles s’enflamment et propagent le feu à l’ensemble de la structure. Le feu devient visible. Les salariés alertent les pompiers. Des lances incendies sont mises en places et notamment des lances autonomes sur pied. Les pompiers font face à quelques difficultés :

  • la chute de pans de bardage ;
  • le débit trop faible du poteau incendie du site nécessitant le raccordement à un poteau à l’extérieur du site ;
  • la présence de panneaux photovoltaïques qui pose un risque électrique.

L’intervention se termine 3 jours plus tard. La crèche, la maison de retraite et le centre de loisirs sont confinés. Une personne asthmatique et diabétique, victime d’un malaise, est transportée à l’hôpital. Les analyses d’air réalisées dans le bâtiment et hors du site ne révèlent pas de toxicité importante. Le débit des eaux d’extinction est si important que le by-pass entre le bassin de confinement et une cuve enterrée du site ne fonctionne plus. Une partie des eaux se dirige vers la cuve qui déborde dans le milieu naturel. Un obturateur est mis en place pour orienter les eaux vers le bassin de confinement, puis un pompage est organisé vers 17h pour éviter son débordement.

Le bâtiment, les déchets et les engins stationnés dans le bâtiment sont détruits. Un arrêté préfectoral de mesures d’urgence impose la suspension des activités. Il soumet la reprise des activités à une remise en état du site et une mise à jour de l’étude des dangers. 

La source d’ignition serait un élément indésirable contenu dans le tas de déchets ultimes et refus de tri. Le gerbage de la benne aurait généré un apport d’oxygène permettant le développement du feu. Les contrôles visuels réalisés ne permettant pas de détecter systématiquement les éléments indésirables. Les non-conformités remontées aux clients ne sont pas suffisantes pour éviter les éléments indésirables. Les facteurs aggravants sont :

  • le vent s’engouffrant par les portails ouverts du bâtiment ;
  • le système de désenfumage qui n’a pas fonctionné ;
  • l’absence de détection incendie et de cloisonnement du bâtiment.

Le site a déjà connu 2 incendies importants nécessitant 5 à 7 jours d’intervention : l’un en juillet 2013 (ARIA 44131) et l’autre en juillet 2016 (ARIA 48200).