Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare dans un centre VHU à proximité immédiate d’une zone pavillonnaire. Des bouteilles de gaz, utilisées sur le site pour les engins de manutention et de levage, explosent. Des éclats sont projetés, au-delà des limites du site, chez des riverains. Les pompiers éteignent l’incendie après plusieurs heures d’intervention. La totalité des installations du site est détruite.

L’exploitant attribue le départ de feu à un acte criminel. En effet, l’un des employés habitant sur le site avait reçu des menaces de la part de personnes extérieures à l’exploitation.

L’inspection des installations classées relève plusieurs non-conformités et anomalies lors d’une visite d’inspection réalisée le lendemain de l’accident :

  • le site ne possède pas de réserve d’eau pour la lutte contre l’incendie ;
  • le site ne possède pas de dispositif de rétention. Une dalle en béton est présente, mais elle n’est pas étanche. Les eaux d’extinction se sont donc infiltrées dans le sol. Des traces d’hydrocarbure sont constatées dans une parcelle d’espace naturel mitoyenne à l’exploitation. Le VITAL, se trouvant au-delà de cette parcelle, est atteint. Une cuve enterrée présente sur le site a collecté une partie des eaux d’extinction. Elle permet de constater une irisation à leur surface, signe d’une contamination aux hydrocarbures (liée aux véhicules qui étaient stockés sur site et au bâtiment de stockage d’huiles et de carburants automobiles qui a été détruit durant l’accident). Les résidus de combustion issus de l’incendie sont exposés aux précipitations et peuvent donc encore causer des pollutions des sols et du cours d’eau ;
  • des bouteilles de gaz éventrées sont présentes sur le site. Une partie des bouteilles se trouvent stockées à moins de 8 m de la clôture du site, ce qui constitue un écart à la réglementation.

Un arrêté préfectoral de mesures d’urgences est pris. L’exploitant doit :

  • faire évacuer et traiter les déchets solides et liquides par des sociétés spécialisées ;
  • réaliser une étude de l’impact environnemental de l’accident ;
  • réaliser une étude de dangers permettant d’identifier les mesures de maîtrise des risques à mettre en place pour éviter la survenue d’un accident similaire ;
  • faire des travaux de réfection pour garantir le caractère étanche de la dalle béton ;
  • mettre en place des moyens de défense incendie appropriés aux risques et conformes à la réglementation ;
  • mettre en place un système de récupération des eaux d’extinction incendie (vanne d’obturation des réseaux, bassin de rétention) ;
  • respecter une distance minimale de 8 m entre la clôture du site et les dépôts de produits inflammables ou combustibles.