Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 4 h, un feu se déclare dans une alvéole en exploitation d’un centre de stockage des déchets. Les pompiers sont prévenus par un tiers. Une cinquantaine de pompiers et 16 engins sont mobilisés en raison de l’ampleur du sinistre. Le foyer est attaqué à l’aide de lances-canons. Une tranchée est créée dans les déchets pour empêcher la propagation vers la partie de l’alvéole non enflammée. Un tapis de mousse est mis en place pour réduire l’émission de fumées vers le village voisin et pour protéger la canalisation de biogaz traversant l’alvéole. Après l’extinction des flammes, des déchets continuent à se consumer. L’alvéole est recouverte de terre et de gravier pour étouffer la combustion. Deux nouveaux départs de feu sont néanmoins constatés et éteints en début d’après-midi.

L’incendie détruit 6 000 m³ de déchets. Le dispositif d’étanchéité de l’alvéole est endommagé sur 3 000 m². Les eaux d’extinction sont recueillies par le système de collecte des lixiviats. L’exploitation est maintenue en mode dégradé pendant quelques mois, le temps des réparations de l’étanchéité active qui a brûlé.

Les pompiers indiquent que leur intervention a été facilitée par la présence immédiate d’un agent de l’établissement pour les accueillir et les guider, par le bon dégagement des voies d’accès carrossables, par la disponibilité des ressources en eau (bassins d’eaux pluviales) et par la capacité disponible pour la rétention des eaux d’extinction. Ils ont toutefois rencontré plusieurs difficultés qui doivent donner lieu à des améliorations de la part de l’exploitant :

  • difficultés à identifier la localisation exacte de la canalisation de biogaz traversant l’alvéole de stockage. Celle-ci doit être matérialisée de manière visible et ses organes de coupure référencés sur un plan ;
  • absence de plan de masse mis à disposition des secours. Un tel plan (avec représentation des accès, points d’eau…) devrait être mis à disposition à l’entrée du site et détachable pour une utilisation sur le terrain d’intervention ;
  • difficultés à distinguer les bassins d’effluents des bassins d’eaux pluviales (seuls ces derniers pouvant être utilisés comme ressource en eau en cas d’incendie). Des pancartes doivent indiquer la nature des différents bassins ainsi que leur capacité hydraulique. Une ouverture du grillage en partie basse pourrait être créée sur les 4 faces pour faciliter le passage des tuyaux d’alimentation des véhicules incendie.