Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Vers 1h25, un feu se déclare dans une entreprise de traitement de surface. L’atelier est équipé de détecteurs incendie reliés à une centrale qui envoie un appel d’alerte aux responsables de l’entreprise. La circulation routière est interrompue. Les secours mettent en place un périmètre de sécurité et évacuent 18 personnes travaillant dans 2 entreprises. Les pompiers éteignent l’incendie au moyen de 4 lances vers 5h30. La chaleur générée provoque la fusion de plusieurs cuves contenant des produits de traitement de surface (18 t de dégraissant et 13 t d’électrolyte), qui se déversent dans l’atelier. Ils sont collectés dans la fosse intérieure de rétention. L’ensemble des produits de traitement et des eaux de rinçage présents sur le site (367 m³) sont considérés comme déchets, car dégradés par la chaleur dégagée. Les produits sont pompés et éliminés par un centre de traitement agréé.

L’incendie détruit 3 000 m² des 5 000 m² de bâtiment, 15 personnes sont en chômage technique. Les dommages matériels sont estimés à 2 M€.

Le site était à l’arrêt au moment du départ de feu (fin de la journée de travail à 18h30) et il n’y avait pas de travaux en cours. Une résistance électrique, placée dans un bac en polypropylène pour chauffer un produit de traitement, a été laissée en fonctionnement à l’issue de la journée de travail. Au cours de la nuit, le niveau de produit a chuté du fait du chauffage. La résistance a émergé et s’est enflammée. L’incendie s’est propagé à la cuve en polypropylène attenante, puis à la gaine de ventilation par aspiration (en fonctionnement de nuit), jusqu’à la cheminée de rejet à l’atmosphère. La ventilation a attisé et propagé l’incendie à l’ensemble de l’atelier de traitement chimique.

L’exploitant identifie les causes profondes suivantes :

  • utilisation de résistances électriques devenue exceptionnelle depuis l’installation dans le nouveau bâtiment, car des boucles d’eau chaude ont été mises en place, précisément pour éliminer le risque d’incendie. Les opérateurs n’étaient pas ou plus sensibilisés au risque engendré par l’utilisation de résistances électriques;
  • opérateurs, ainsi que responsables, ont quitté leur poste de travail sans faire un état des lieux. Ils n’ont donc pas constaté qu’une résistance chauffante était toujours en fonctionnement.

A la suite de cet accident, plusieurs mesures sont prises :

  • installation d’une sonde de température dans la gaine ventilation pour déclencher l’arrêt immédiat de la ventilation en cas de température élevée ;
  • système de capotage des bains de traitement pour limiter le recours à la ventilation en dehors des horaires de travail ;
  • utilisation de résistance électrique conditionnée à la mise en place simultanée d’une sonde de niveau, arrêtant automatiquement l’alimentation de la résistance en cas de niveau bas atteint ;
  • formation des opérateurs renforcée pour leur indiquer l’ensemble des risques auxquels ils sont exposés, ainsi que les procédures à suivre afin d’éviter ces risques ;
  • contrôle et rangement du poste de travail systématique en fin de journée.