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Le personnel d’un site minier uranifère reçoit le vendredi 11/09 un bulletin d’alerte Météo-France annonçant un épisode pluviaux important. Les niveaux dans les bassins de stockage des effluents 10 000 l et 50 000 l sont alors abaissés. Le samedi 12/09, les précipitations entraînent une crue plus que cinquentennale du MAS D’ALARY. Le site minier est inondé. Les employés rencontrent des difficultés pour accéder au site : les routes sont coupées et le portail automatique de l’entrée est hors service. Ils pénètrent sur le site à 21h30 et constatent que le bassin 10 000 l est rempli à 75 %. Les 4 pompes fonctionnent pour rabattre l’eau vers le bassin 50 000 l. Le manque de chlorure ferrique entraîne une hausse du pH des eaux traitées. La vanne de sécurité s’ouvre alors afin de renvoyer les eaux vers le bassin 10 000 l, contribuant également à son remplissage. Pour limiter cet envoi, le personnel force la fermeture de la vanne de sécurité pH.

Malgré ces interventions, le bassin 10 000 l déborde le dimanche 13/09 à 5 h et ce durant 49 h. Des eaux non traitées sont rejetées dans le milieu naturel. La teneur en uranium normale dans le MAS D’ALARY est de 1,6 mg/l. Lors du débordement, la concentration monte à 3,81 mg/l. Avec un suivi journalier, le retour à la normale est constaté à partir de décembre 2015. Les analyses des différents piézomètres autour du site ne montrent pas d’impact sur les eaux souterraines

L’inondation endommage également le site : 70 m de clôture emportés, portail d’accès bloqué par des embâcles, coffret électrique noyé, buses de passage sous l’autoroute emportées créant un effondrement de 15 m, endommagement d’un bassin de sécurité… Pour remettre le site en état, les travaux de curage, de terrassement et de réalisation d’enrochement s’étalent d’octobre 2015 à mars 2016.

L’exploitant identifie 2 causes à ce débordement :

• un afflux d’eau trop important pour être absorbé par le traitement et le stockage des eaux dans le bassin 50 000 l. En effet, la capacité de pompage des eaux du bassin 10 000 l vers le bassin 50 000 l est de 520 m³/h alors que le flot entrant était de 1 000 m³/h ;
• le manque de chlorure ferrique ; la commande avait été passée 3 semaines auparavant et la livraison était prévue le 16/09.

Afin d’éviter ce type d’accident, l’exploitant met en place des actions de correction :

• le recalibrage et l’enrochement du réseau de collecte des eaux du site afin d’éviter tout ravinement des terrains ;
• l’élévation d’un mur en bordure nord du site afin d’éviter le débordement du TREVIELS ;
• la surélévation du coffret électrique gérant l’ouverture du portail afin qu’il ne soit pas noyé par les eaux et ainsi maintenir l’accès au site ;
• le maintien au niveau plus bas possible des bassins de collecte des eaux du site ;
• la gestion plus rigoureuse des stocks de réactifs.