Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 22 h, le système d’exploitation d’un parc éolien émet des alarmes portant sur l’une des éoliennes : mise à l’arrêt de l’éolienne et incohérence entre les vitesses de rotation du rotor et de l’arbre de la génératrice électrique. Le lendemain matin, l’exploitant constate sur place que les 7 derniers mètres d’une pale de 44 m se sont désolidarisés. Plusieurs fragments de la pale sont projetés jusqu’à 150 m du mât, haut lui-même de 78 m. L’exploitant place les 4 autres éoliennes du parc en position de sécurité et initie des expertises. Il collecte les débris et sécurise le site.

L’exploitant envisage qu’un défaut au niveau du bord d’attaque de la pale puisse être la cause du bris de pale. Il écarte les possibilités d’un impact de foudre, ou de fortes rafales de vent. La pale accidentée est remplacée. L’éolienne redémarre 8 mois plus tard.

L’expertise du fabriquant conclut à un défaut de fabrication. Par erreur, les couches de tissu du bord d’attaque ont été coupées, manuellement, au niveau de la ligne de jonction des 2 coques lors des opérations de ponçage des excès de colle après démoulage de la pale. Dans cette zone, les coques n’étaient maintenues entre elles que par le mastic et la peinture de finition.

À l’issue des contrôles sur les 4 autres éoliennes du parc, 2 d’entre elles sont remises en service. Des défauts sont découverts sur les 2 autres :

  • les plans de collages entre la poutre structurelle interne (le spar) et les demi-coques aérodynamiques (blade shells) présentent par endroits d’importantes zones de décohésion ;
  • des fissurations, portant atteinte aux structures des coques aérodynamiques et des plans de collages des bords d’attaque et bords de fuite des pales, sont présentes ;
  • des collecteurs de foudre (diverter strip) sont manquants ou endommagés à la pointe de certaines pales.

L’exploitant s’engage à réaliser les réparations nécessaires avant la remise en service de ces 2 éoliennes.