Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Vers 4 h, un train de 22 wagons de fret déraille en gare de triage. Deux wagons, transportant chacun 60 t de bioététhanol, se couchent sur le flanc. Un 3ème les percute. Il reste sur ses rails, mais fuit par une entaille de 45 mm. Un 4ème wagon déraille, mais reste sur ses roues. Les rails sont arrachés sur 50 m. Du bioéthanol, liquide très inflammable, se déverse sur les voies. Le PUI Matières Dangereuses et le plan ORSEC sont déclenchés. Les secours mettent en place un périmètre de sécurité. La circulation est totalement interrompue. Une ligne haute-tension est coupée. Les municipalités demandent aux riverains disposant de captages particuliers de ne pas consommer leur eau.

Les pompiers établissent un tapis de mousse pour éviter une explosion. Ils colmatent la fuite vers 7h15. Le rejet est estimé à 30 t de bioéthanol. L’exploitant déplace les autres wagons de matières dangereuses. Le wagon fuyard et les 2 couchés, mais intègres, sont dépotés dans la nuit, puis relevés à l’aide d’une grue. La circulation ferroviaire reprend le lendemain à partir de midi. Le plan ORSEC est levé vers 18 h. Il n’est pas constaté de pollution dans le réseau d’assainissement, ni à la station de pompage la plus proche, à 6 km.

L’enquête démontre qu’il y a eu une double rupture d’un tronçon de rail sous le passage du train lourdement chargé : 

  • la première rupture est une rupture en fatigue du rail dont la fissuration était très avancée ;
  • la seconde rupture s’est produite sous l’effet des efforts de guidage des wagons dans la courbe serrée, qui se sont exercés sur un rail affaibli par la première rupture, par une fissuration en développement, et par un maintien amoindri par des attaches et traverses en mauvais état dans cette zone.

Le coupon de rail isolé par les deux ruptures a pivoté latéralement sous le chargement, entraînant la sortie de voie des essieux qui sont passés dessus.

Par ailleurs, plusieurs causes organisationnelles sont relevées :

  • l’absence d’opération de recherche des fissures lors des opérations de maintenance ;
  • l’insuffisance de maintien du rail ;
  • le mauvais état général de la voie qui n’avait pas été corrigé en raison du report de travaux de maintenance ;
  • l’absence d’un plan particulier d’intervention des services de secours car l’étude de dangers n’a pas été approuvée.

Le coût des dommages est estimé à plus de 2 millions d’euros.