Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 7h10, dans une entreprise de traitement de déchets électriques et électroniques (DEEE), une explosion se produit au niveau d’un broyeur. Les opérateurs maîtrisent un départ de feu localisé au niveau d’un moteur auxiliaire à l’aide d’extincteurs. L’alarme incendie est déclenchée manuellement et 43 employés sont évacués.

Un blessé grave et 15 blessés légers sont transportés à l’hôpital, d’où ils ressortent le jour même. Le broyeur est endommagé et la plupart des capots métalliques ont sauté. Le bâtiment n’est pas endommagé. Le site est mis à l’arrêt, 20 employés sont en chômage technique. Les DEEE sont orientés vers un autre site du groupe.

L’explosion a eu lieu 10 min après le démarrage de l’unité de broyage. Préalablement, les équipes de maintenance avaient procédé aux opérations de mise en marche après l’arrêt de nuit. Une expertise du broyeur est réalisée. Elle révèle que l’explosion aurait été provoquée par une bouteille de gaz contenue dans un radiateur. Cette bouteille aurait été ingérée par le broyeur parmi les autres déchets apportés par le convoyeur d’alimentation. Le constructeur du broyeur confirme que les dégâts de l’équipement sont le signe d’une explosion de gaz.

L’inspection relève des non-conformités au niveau de la maintenance du broyeur et de ses organes de sécurité. Ceux-ci ne faisaient pas l’objet de contrôles périodiques par un organisme extérieur agréé. Seule une maintenance préventive sur le broyeur et les évents était réalisée en interne. Le broyeur et ses organes ne faisaient pas non plus l’objet de procédures de contrôles écrites et contrôlées.

L’absence de contrôle régulier au niveau des organes de sécurité a pu contribuer à l’augmentation des conséquences de l’événement : l’onde de choc a été amplifiée par un mauvais fonctionnement des disques de rupture (l’énergie dissipée n’a pas été encaissée par les disques clinquants et les caissons mais par l’appareil lui-même). Un arrêté de mise en demeure est pris.