Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 3h25, les alarmes de détection de monoxyde de carbone se déclenchent dans une entreprise voisine d’un établissement spécialisé dans la fabrication de produits ammoniaqués. Les pompiers détectent des teneurs élevées en CO à l’extérieur des bâtiments (jusqu’à 120 ppm) et mettent 5 employés à l’abri.

Zoom : Le monoxyde de carbone est un gaz incolore et inodore. Sa densité est voisine de celle de l’air. Il agit comme un gaz asphyxiant très toxique qui, absorbé en quelques minutes par l’organisme, se fixe sur l’hémoglobine.

Le CO pénètre dans le système sanguin à partir des poumons et se combine avec l’hémoglobine (globules rouges) 200 fois plus facilement que l’oxygène. Au fur et à mesure, que le CO s’accumule dans le sang, le corps est de plus en plus privé d’oxygène.

A titre d’information, 0,1 % (1 000 ppm) de CO dans l’air tue en 1 h.

D’après les investigations des pompiers, le monoxyde de carbone proviendrait du site voisin, actuellement en cours de redémarrage d’unité.

L’exploitant du site classé arrête vers 6 h le redémarrage des unités suite à un problème technique sur un four. A 7 h, il n’y a plus aucune détection de monoxyde de carbone.

Le POI et le PPI ne sont pas déclenchés, mais d’importants moyens sont déployés (44 pompiers, 10 véhicules d’intervention).

Des investigations sont menées en lien avec les services de l’inspection des installations classées pour identifier les causes de ces émissions de monoxyde de carbone. Un redémarrage sous haute surveillance est prévu pour les jours suivants.

L’analyse de la situation révèle que la détection de monoxyde de carbone a été perturbée par la présence d’hydrogène émis lors des phases de mise l’air de la procédure de redémarrage des unités.