Dans l’enceinte d’un dépôt pétrolier, une alarme retentit vers 21 h à la suite du débordement d’un bac de décharge de 2 000 m³. Un mélange de pétrole brut et d’eau, 500 m³, se retrouve dans la cuvette de rétention du bac et ses alentours. L’exploitant du bac déclenche le PSI de l’ouvrage l’alimentant et le dépôt pétrolier voisin déclenche son POI à la suite d’une alarme détection gaz.

Les secours épandent de la mousse pour éviter tout risque d’inflammation. Les relevés d’explosimétrie sont négatifs, la circulation ferroviaire proche est arrêtée. Les produits déversés sont pompés par une société spécialisée et traités comme des déchets. Les abords de la rétention sont également nettoyés et les sols souillés décapés. Du fait d’un problème d’étanchéité de la rétention, un risque de pollution des sols est envisagé.

L’exploitant mène des investigations pour connaître les causes de l’accident. Le rejet est survenu à la suite du transfert d’un nouveau produit plus léger que le pétrole brut. Cette opération nécessite en particulier le réchauffage de la tuyauterie et le passage d’eau dans cette dernière pour éliminer les produits figés. Les installations sont en outre anciennes : plus de 50 ans d’exploitation.

L’inspection des installations classées demande à l’exploitant de :

• mettre de place une surveillance de la qualité des eaux de la nappe phréatique ;
• expertiser le bac et son toit ;
• déterminer les causes de l’accident (fonctionnement et reporting des alarmes de niveau en salle de contrôle).