Pollution
Humain
Environnement
Economique

En fin de matinée dans une usine chimique, lors d’une opération de contrôle de fabrication, un opérateur constate une coloration rouge inhabituelle du peroxyde de strontium (SrO2 – poudre blanche utilisée en pyrotechnie ou comme agent blanchissant) à l’intérieur d’un séchoir composé d’une cuve hermétique calorifugée. Suspectant une décomposition des 600 kg de peroxyde de strontium présents et donc potentiellement un important dégagement d’oxygène :

  • le personnel de l’atelier est évacué et l’accès à l’atelier est condamné ;
  • le séchoir est mis sous vide pour évacuer l’excès d’oxygène formé en cas de décomposition du peroxyde ;
  • le séchoir est mis en refroidissement pour ralentir la décomposition;
  • les pompiers sont appelés pour éviter tout sur-accident.

Après surveillance de température, le séchoir est ouvert. L’exploitant constate que le produit ne s’est pas décomposé et que sa température est largement inférieure à sa limite de décomposition. Aucune pollution chimique et aucun rejet atmosphérique toxique ne sont à déplorés.

La coloration rouge du produit et la montée en température à 68 °C sont dues à l’inflammation de la manchette de vide et non à la décomposition du peroxyde de strontium.

Pour éviter le renouvellement de cet évènement, l’exploitant étudie notamment le remplacement des manchettes existantes par des manchettes non inflammables.