Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un samedi, vers 18 h, dans un centre de tri de déchets non dangereux, un feu se déclare dans un bâtiment de 1 000 m² abritant des papiers, cartons et plastiques. L’exploitant de la société voisine entend des crépitements et observe des rayonnements au niveau du bâtiment. Quelques minutes plus tard, la trappe de désenfumage s’ouvre et des flammes s’en échappent. Il appelle les pompiers.

A leur arrivée, le bâtiment est déjà entièrement en flammes. La grille du site étant fermée, ils défoncent le grillage sur le côté. Ils parviennent à éviter la propagation aux bâtiments de l’entreprise voisine. L’exploitant de cette dernière évacue par précaution les véhicules stationnés, le gaz inflammable (acétylène) et les moyens de chauffage au fioul présents dans l’enceinte de ses installations. L’alimentation électrique du secteur est coupée.

L’exploitant du centre de tri arrive et ouvre la grille pour faciliter l’intervention des pompiers. Du fait de la coupure électrique, l’ouverture de la porte du local contenant des engins de chantier, nécessaires à l’évacuation des déchets, est impossible. Un mur mitoyen est cassé afin d’accéder à l’ouverture manuelle de la porte. Le stock de DIB adjacent au bâtiment en feu est placé dans 2 bennes de 40 m³ et éloigné de la zone dangereuse.

Avec un engin, 4 t de terre et gravats sont déversées pour constituer un merlon et éviter l’écoulement des eaux d’extinction vers le réseau, le site n’étant pas sur rétention.

Les pompiers rencontrent des difficultés d’intervention en raison de la menace d’effondrement de la structure métallique du bâtiment. Ils attaquent l’incendie de l’extérieur à l’aide de lances sur échelle. Ils doivent s’éloigner au maximum des balles de cartons en raison du risque de fouettement (en cas de rupture des fils entourant les balles, maintenus sous haute tension). Le sinistre est maîtrisé vers 22 h. Des rondes sont organisées tout au long de la nuit pour éviter les intrusions d’éventuels curieux.

Le risque d’effondrement empêche l’extraction, étalement des déchets au sol et leur arrosage pour finaliser l’extinction. Le dimanche matin, des reprises de feu sont observées. Les déchets sont finalement extraits à l’aide d’un engin. Les balles sont ouvertes pour faciliter l’arrosage. Un gardiennage en continu est mis en place sur le site.

Le bâtiment est détruit, 100 t de déchets ont brûlé. Il n’y a pas de chômage technique, les employés étant déployés sur d’autres sites du groupe. En l’absence de rétention, les premières eaux d’extinction sont parties dans le réseau des eaux pluviales. La mise en place d’un merlon à l’entrée du site, à proximité de la bouche d’égout, a permis de contenir le reste sur site.

Personne n’était présent sur site au moment des faits. La société de surveillance n’avait pas effectué de ronde le jour de l’accident. L’exploitant suspecte un acte de vandalisme. Une enquête est effectuée.