Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 13 h, dans une usine d’équarrissage, un feu se déclare au niveau du motoréducteur d’un cuiseur de l’atelier volaille. Les flammes se propagent aux chemins de câble situés à proximité et à une petite partie de l’isolation du cuiseur. Le système automatique de détection incendie se déclenche et alerte l’agent d’astreinte. En attendant l’arrivée des pompiers, les employés coupent l’alimentation électrique, ouvrent les évents de désenfumage et attaquent l’incendie avec 2 lances à eau pendant 10 minutes. Les pompiers n’ont pas à intervenir. Ils vérifient l’absence de point chaud au niveau de l’isolation du cuiseur. Le cuiseur est entièrement décalorifugé afin de s’assurer de l’absence de point chaud non détecté.

L’incendie des chemins de câble conduit à l’arrêt de 5 des 6 cuiseurs de l’atelier volailles. Les réparations sont effectuées et la ligne est à nouveau opérationnelle le surlendemain. Les dommages matériels s’élèvent à 32 000 € et les pertes d’exploitation à 11 500 €. Les 100 kg de câbles électriques brûlés sont envoyés vers une filière de recyclage. Le calorifugeage du cuiseur (laine de roche) est envoyé en traitement. La station d’épuration du site traite 1 m³ d’eaux d’extinction utilisées.

L’atelier cuisson volailles était à l’arrêt au moment de l’accident. Une opération de maintenance avait eu lieu le matin même sur le cuiseur impliqué dans l’événement (changement du presse étoupe du cuiseur ; opération impliquant le démontage du motoréducteur et des opérations de chauffage/meulage). A l’issu des travaux, les agents de maintenance avaient vérifié l’absence de point chaud et arrosé la zone concernée. Ils étaient ensuite partis déjeuner.

Les opérations de contrôle post travaux par point chaud se sont avérées insuffisantes. Malgré l’arrosage, des braises ont couvé en un point non détecté par les opérateurs de maintenance. La surveillance pendant la pause déjeuner a été insuffisante. Les opérateurs de production présents sur site n’avaient pas reçu d’instruction en ce sens.

Suite à l’accident, l’exploitant révise ses procédures en insistant sur l’importance de la surveillance après les travaux par point chaud. Il crée une instruction spécifique qui est transmise à chaque opérateur de maintenance.