Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un atelier de traitement de surface, au cours du traitement de pièces, un bain à base de cyanate de potassium entre en ébullition et déborde à l’extérieur du bain. Les projections, au contact de l’eau présente dans la cuvette de rétention située en-dessous du bain, dégagent des vapeurs d’acide cyanhydrique. Les 74 personnes présentes sont évacuées. L’alimentation électrique est coupée, permettant d’arrêter la chauffe du bain et son débordement. Une ventilation par moyen naturel est mise en place. Une employée est légèrement intoxiquée. L’activité sur le reste du site reprend quelques heures après l’intervention des pompiers.

Le bain a chauffé excessivement du fait de la défaillance de la canne fusible du bain. Celle-ci a subi un choc lors de l’introduction des pièces dans le bain. Par ailleurs, la sonde de température permettant l’arrêt de la chauffe du bain, a été laissée à l’extérieur du bain par l’opérateur après l’introduction des pièces dans le bain nécessitant de sortir la sonde au préalable. La régulation de la température du bain ne pouvait donc pas fonctionner. La formation de cet opérateur n’était pas terminée.

L’exploitant prévoyait de reprendre la formation de l’opérateur et de mettre en place un contrôle de maintenance trimestriel des cannes fusibles en plus d’un contrôle visuel hebdomadaire. Il prévoyait également la mise en place d’une meilleure protection de la canne fusible et un système de démarrage de la chauffe conditionné au contrôle de présence des sondes et des cannes fusibles dans les bains. Finalement, les difficultés techniques de mises en œuvre de ces solutions dans un atelier vieillissant et le démarrage d’une nouvelle chaîne de traitement de surface le conduisent à arrêter les installations de l’atelier accidenté. Toutefois, le plan de formation est revu et intègre des formations spécifiques aux opérateurs du nouvel atelier. Un outil de remontée d’informations sur les anomalies constatées est également mis en œuvre.