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À 15h, l’exploitant d’un barrage procède à l’ouverture d’une 1ère vanne de l’évacuateur de crue (EVC). Le débit relâché à l’aval atteint 31 m³/s. 10 minutes plus tard, cette vanne est refermée puis la seconde vanne d’EVC est ouverte à son tour. Ces rejets n’ont été précédés que d’une ouverture de la vanne de fond de l’ouvrage, durant quelques minutes, libérant un débit d’eau de 3 m³/s. Les consignes d’exploitation prévoient cependant que l’ouverture de l’EVC soit précédée d’un rejet à 3 m³/s pendant 1 h, puis 8 m³/s pendant 20 min et 20 m³/s pendant 10 min. Ce non-respect du lâcher d’alerte, visant à prévenir les usagers à l’aval particulièrement en période estivale, est détecté par les services d’inspection au cours d’une visite.

Cet événement survient au lendemain d’un glissement de terrain ayant provoqué la chute de 400 000 m³ de matériaux dans la retenue. Il n’a pas été constaté de conséquences sur les tiers.

Les services en charge du contrôle de la sécurité des ouvrages hydrauliques demandent à l’exploitant de mieux définir les modalités des lâchers d’alerte à réaliser avant ouverture des EVC en dehors des essais annuels de vannes (notamment dans le cas de manœuvres de vannes suite à requalification d’ouvrage ou en état de veille en l’absence de débit notable à l’aval du barrage).