Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 3 h sur un équipement de conditionnement de la ligne de production Four A Pierre (FAP) dans une boulangerie industrielle. L’alarme incendie se déclenche à 3h10. Le personnel est prévenu et les pompiers appelés. Après évacuation du site, le manager et l’équipe de seconde intervention tentent de contenir le départ de feu, sans succès. L’atelier est isolé, les énergies sont coupées. Les pompiers, sur place à 3h20, maîtrisent l’incendie vers 3h30 et ventilent les locaux. Les employés réintègrent l’usine à 5h30 et les autres lignes de production reprennent leur activité à partir de 6h30.

Les dégâts concernent uniquement la salle de conditionnement de la ligne FAP. Ils portent sur les équipements d’où est parti l’incendie ainsi que sur la structure de la pièce (panneaux sandwichs, luminaires, câbles électriques), notamment les parties en plastique qui ont fondu. L’arrêt de production du site conduit à la destruction des produits de panification en cours de production, soit 8 t.

La ligne de production FAP était à l’arrêt car le technicien d’une entreprise externe devait souder un carter de protection sur un équipement de la ligne. L’opération avait débuté vers 1h30. A la fin de l’opération vers 2 h, il quitte son poste et revient 30 min plus tard pour contrôler l’équipement. L’incendie se déclare vers 3 h alors que le technicien est parti. Une enquête et des expertises sont effectuées pour déterminer la cause du départ de feu. 

La corrosion des équipements de la pièce, générée par l’incendie ainsi que les dégâts sur la salle nécessitent une décontamination et le remplacement de certains équipements. Une opération préventive de stop corrosion est engagée le lendemain avec déshumidification de la salle sinistrée. L’exploitant prévoit par ailleurs la remise en conformité de la salle de conditionnement FAP.

Les consignes de travaux par points chauds n’ont pas été suivies en totalité. En effet, la mise en sécurité de la zone de travail aurait pu être mieux réalisée (bâchage, éloignement des produits combustibles…) et le suivi post opération aurait dû être plus long (1 h sans rupture de surveillance). L’exploitant prend les mesures suivantes :

  • lancement d’une campagne de rappel des bonnes pratiques sur les interventions par points chauds auprès des équipes internes et des entreprises extérieures ;
  • mise en place d’une trappe de désenfumage dans la pièce sinistrée malgré la taille de cette dernière (moins de 300 m²) ;
  • étude d’un dispositif d’alarme incendie et d’un sprinklage du local.