Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un abattoir industriel, le dysfonctionnement d’une des chaudières à fioul entraîne une émission importante de suies. L’entreprise connaissant un surcroît d’activité, il est décidé de démarrer les chaudières le dimanche soir au lieu du lundi matin. Le conducteur de la chaufferie, en poste depuis plus de 20 ans, met en pression vapeur la chaudière 1 à 21h35, sans anomalie. Le démarrage dans la foulée de la chaudière 2 s’avère plus délicat, avec une montée en température du fioul plus longue (120 °C). Le fonctionnement est établi après optimisation des réglages du brûleur. La mise en service de la chaudière 3 entre 22 h et 22h30 est difficile avec des problèmes de réglage du brûleur et sans maîtrise de l’opacité des fumées (désactivation volontaire pendant le réglage). Le conducteur met en pression vapeur la chaudière malgré ces problèmes, Celle-ci est mise en attente de démarrage en cas de besoin.

Le rejet de suies est dû à la combustion non optimale de la chaudière 3 pendant le réglage. Ces suies se sont déposées sur une distance de 100 à 400 m en raison du vent. Compte tenu de la période nocturne et de la désactivation du système de contrôle de l’opacité des fumées, le conducteur n’a pas pu évaluer l’impact du dysfonctionnement.

Le conducteur transmet les informations le lendemain à 5 h lors de la reprise de poste. A l’arrivée de l’encadrement de service à 7 h, il est décidé d’arrêter la chaudière 3. Le service de maintenance contrôle le brûleur de la chaudière 2 et confirme son bon fonctionnement. La société en charge du fonctionnement des chaudières intervient à 14 h. Elle confirme que la chaudière 2 fonctionne correctement et constate la défaillance de la soupape modulante et de l’électrovanne fioul sur la chaudière 3. Ces équipements sont remplacés. La soupape modulante de la chaudière 3 avait déjà été remplacée le mois précédent par un matériel neuf.