Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 16 h, des explosions suivies d’incendies se produisent dans l’atelier triage d’une usine de panneaux de bois. Le personnel est évacué. Les pompiers refroidissent les capacités. Au plus fort du feu, 80 pompiers sont présents et 6 500 l/min d’eau sont utilisés. Cette eau est renvoyée dans un bassin de 600 m³ et réutilisée pour lutter contre le sinistre. Des températures de 466 °C et 210 °C sont mesurées sur 2 silos. Dans la nuit, les pompiers vidange les silos de particules grossières à l’aide d’une vis de reprise en pied. La sciure est évacuée par 3 chargeurs à godets puis épandue et arrosée. Pour 2 silos contenant des particules fines et remplis à 100 % de leur capacité (2 x 120 m³), la vis ne parvient pas à extraire les copeaux mouillés qui s’agglomèrent et forment une voûte à l’intérieur. La sciure est finalement évacuée 3 jours plus tard à l’aide de RIA utilisés pour faire tomber la matière par des ouvertures en partie basse. La vidange de 2 autres silos est faite selon le même procédé. La vidange du dernier silo impliqué dans l’incendie a pris 5 jours avec l’aide d’une société spécialisée dans la très haute pression pour décolmater la matière.

Les incendies, explosions primaires et secondaires impactent de nombreux équipements : 17 convoyeurs, 8 vis, 3 trieurs à bois, 2 sélecteurs à bois, 1 écluse rotative et 2 ventilateurs, 2 silos, 1 cyclone (non classé ATEX). L’explosion de ce cyclone conduit à la projection de missiles au sol (plusieurs centaines de kg), sur le toit d’un bâtiment et sur la façade d’un autre. Deux autres silos, 5 écluses rotatives et 2 vis semblent avoir bloqués la transmission des explosions.

Les mesures suivantes sont mises en place par l’exploitant :

  • actualisation du zonage ATEX de l’atelier ;
  • suppression de la vis verticale à l’origine de l’échauffement ;
  • séparation des circuits des 2 sécheurs à bois et installation d’un silo “anti-propagation d’explosion” en aval de chacun des sécheurs ;
  • mise en œuvre de sondes de température et d’un système d’aspersion dans les 2 silos ;
  • suppression des parties de toit sur des installations à risques (trieurs en particulier) pour ne pas favoriser la transmission de points chauds en cas d’explosion ;
  • mise en place de 2 écluses rotatives supplémentaires “qualifiées d’ATEX”.

D’autres éléments sont demandés par l’inspection des installations classées :

  • mise en œuvre d’une extinction à la mousse dans chacun des silos “anti propagation de l’explosion” ;
  • actualisation de l’analyse des risques et de l’étude de dangers ;
  • un audit de conformité des installations en zones ATEX ;
  • un état de situation des installations de découplages et des surfaces éventables au regard des risques d’explosion.