Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un samedi vers 20h10, dans le hall de réception d’un centre de traitement de déchets dangereux, un départ de feu se produit au niveau d’une caisse de 60 l de produits phytosanitaires issue de déchetteries. L’alarme incendie se déclenche. L’agent de surveillance prévient l’exploitant et les pompiers. L’incendie se propage à 5 caisses de pots de peinture.

La pompe diesel du réseau incendie ne se déclenche pas. Le cadre d’astreinte enclenche la pompe électrique de secours. Le réseau de sprinklage et mousse se met en marche. Les pompiers mettent en place un arrosage. Le sinistre est maîtrisé rapidement.

La caisse à l’origine du départ de feu avait été exposée au soleil toute la journée. Les produits phytosanitaires qu’elle contenait, sensibles à la chaleur, se sont enflammés.

Le système d’extinction automatique n’a pas fonctionné correctement. Un premier détecteur a bien envoyé l’alerte “alarme feu” dès le début de l’incendie. La vanne d’extinction ne s’ouvre cependant que lorsqu’un second détecteur confirme cette alarme. Cette confirmation n’est survenue que 30 minutes après le départ de feu, quand il y a eu propagation aux caisses de pots de peinture. Un voile de poussière s’était formé sur l’optique de ce 2ème détecteur, ce qui a baissé sa sensibilité et augmenté son temps de réponse.

Suite à l’accident, l’exploitant :

  • décide de vérifier et nettoyer les optiques des détecteurs tous les mois ;
  • achète une lampe IR pour simuler un départ de feu et faire des essais de démarrage de l’extinction une fois par mois ;
  • prévoit d’avoir toujours un détecteur UV-IR d’avance pour parer les cas de pannes ou dysfonctionnement de l’un des 2 détecteurs installés ;
  • remplace l’armoire de l’installation d’extinction incendie afin de visualiser le fonctionnement/non-fonctionnement des pompes et être alerté en cas de défaut sur la centrale incendie.

Un autre événement se produit sur le site deux mois plus tard (ARIA 48694).