Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine fabriquant des plats à base de viande, un débordement des eaux usées se produit sur la voirie interne en cours de journée. Dès constatation du débordement, la vanne du bassin de confinement des eaux pluviales est fermée. Les eaux contenues dans le bassin représentent un volume de 20 à 25 m³ et sont essentiellement constituées des eaux de lavage des légumes et de refroidissement des pâtes et du riz.

L’incident est dû à la diminution du débit d’une des pompes de relèvement du bassin de prétraitement des eaux usées provenant des ateliers de fabrication. La pompe fonctionnant toujours, la pompe de secours ne s’est pas enclenchée. Cela a généré une montée en charge du réseau amont d’eaux usées en provenance de l’usine puis le débordement. La diminution du débit est due à l’obstruction partielle de la pompe de relèvement par un gros morceau de carotte.

Après fermeture de la vanne du bassin de confinement, l’exploitant met en marche forcée la pompe de secours pour stopper l’écoulement des eaux, retire la carotte de la pompe principale, puis remet en marche cette dernière.

Les actions suivantes sont programmées :

  • rappel des consignes de bonnes pratiques dans les ateliers (maintien en place des grilles et des paniers d’égouts, ramassage des déchets au sol) ;
  • rajout de barres soudées dans les canalisations d’eaux usées non encore équipées ;
  • augmentation de la sensibilité de l’alarme en place ;
  • ajout d’une seconde alarme de défaut de fonctionnement des pompes du poste de relèvement ;
  • modification de la procédure d’urgence en cas de déversement accidentel d’eaux usées dans le bassin d’eaux pluviales, prévoyant leur pompage immédiat.

Des analyses sont effectuées par une entreprise agréée, en amont du prétraitement. Les résultats fournis un mois plus tard (le 2/09) indiquent un dépassement sur 2 valeurs, DCO (128 mg/l) et huiles/graisses (24 mg/l).

Un second incident a lieu quelques jours plus tard : le 8/09, après une journée de fortes chaleurs et de fortes pluies, le bassin contient 1 300 m³ dont les 20 à 25 m³ d’eaux de lavage de l’incident précédent. Au regard des résultats d’analyse, de la dilution et du traitement supplémentaire d’épuration par passage dans le débourbeur séparateur d’hydrocarbures, l’exploitant rouvre la vanne de débordement. Le 12/09, un agent de l’ONEMA se présente à l’entreprise et indique à l’exploitant que des poissons morts ont été retrouvés dans la TOUCHE.