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Lors d’un épisode pluvieux, la cote de la retenue d’un barrage augmente. Vers 8 h, elle dépasse de 22 cm le niveau de sa consigne. Depuis 2h45, les clapets des évacuateurs de crue ont atteint la position demie-ouverte, soit l’ouverture maximale permise en régulation automatique. Les procédures prévoient que la poursuite de l’ouverture soit réalisée sous supervision. À 8h30, sur demande de l’exploitant, un intervenant extérieur acquitte les alarmes qui empêchaient l’automate de poursuivre l’ouverture des clapets. Ceux-ci s’ouvrent, mais 3 fois plus rapidement que la vitesse maximale autorisée. Le débit aval augmente alors plus rapidement que ce que prévoient les consignes d’exploitation de l’ouvrage. Le débit rejeté atteint un maximum de 80 m³/h entre 9 h et 9h30. Un débordement de l’ARMANÇON, sans conséquence, est constaté directement à l’aval du barrage. À 10h30 le pilotage des clapets est passé du mode automatique au mode manuel. Une surveillance permanente est mise en place par l’exploitant.
À 2h45, un agent d’astreinte avait reçu le message d’activation des alarmes par l’atteinte de la position demie-ouverte des clapets. Il s’était rendu sur place vers 3h30 mais, contrairement aux procédures, n’avait pas acquitté ces alarmes. À 7h15, il a essayé d’ouvrir 2 vannes de vidange, afin d’abaisser la cote de la retenue. Ces manœuvres ont été mises en défaut par un limitateur d’effort.
À la suite de l’événement, l’exploitant investigue les raisons de l’ouverture trop rapide des clapets. Il réalise des essais sur les organes hydromécaniques de vidange. Il établit que :
- l’abaissement trop rapide des clapets est dû à une erreur de paramétrage de l’automate : la temporisation entre 2 pas du système de crantage des clapets, permettant de réguler leur vitesse d’ouverture, était programmée à une valeur trop faible ;
- l’impossibilité d’ouverture des vannes de vidange est liée à un défaut de réglage du sur-couple de leur moteur.
L’exploitant corrige les paramétrages de l’automate et des limitateurs d’efforts.
