Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Vers 10 h, dans l’atelier de purification d’une usine fabriquant de l’aspartame, une alarme incendie se déclenche au niveau d’un séchoir en inox contenant de l’acésulfame K sous forme de cristaux. Des fumées blanches sont visibles et une odeur de brûlé est ressentie. Le POI est déclenché. L’exploitant alerte les secours et évacue 40 employés. Les pompiers mesurent une température de 200 °C dans le séchoir au lieu de 100 °C en fonctionnement normal. Ils refroidissent l’installation par aspersion des parois extérieures et par injection d’eau via le circuit d’alimentation en acésulfame K et via des trappes. La température redevient normale vers 12h30. Le POI est levé. Les 80 m³ d’eaux d’extinction sont confinés puis traités dans la station d’épuration du site.

Conséquences

Le séchoir, les vis d’alimentation et les filtres à manche sont endommagés. Des travaux de démontage et d’expertise sont menés. Cette installation étant l’ultime étape de fabrication de l’aspartame, la production ne redémarrera pas avant sa réparation.

Analyse des causes

Après ouverture du séchoir, l’exploitant constate une forte accumulation de produit carbonisé (cendres sur une épaisseur de 1,2 m) alors que le temps de séjour de la poudre entrant dans l’installation est de 2 secondes. Des investigations sont réalisées sur le séchoir pour comprendre pourquoi le produit n’a pas été entraîné par le flux d’air.

Le produit accumulé dans l’enceinte du sécheur a été chauffé à une température qui a initié la combustion. L’origine du point chaud est inconnue. Aucune surchauffe n’a été constatée autour des vis d’alimentation, seules pièces en rotation présentes sur l’équipement.

L’exploitant réalise une expérience en plaçant des échantillons d’acésulfame K en étuve à 150 °C. Après 1 h, le produit de couleur blanche se colore pour devenir noir. La température de l’échantillon monte ensuite brusquement pour atteindre 180 °C sans émission de flamme. Or, la FDS du produit indique une température d’allumage spontanée supérieure à 210 °C. L’exploitant commande des analyses complémentaires (détermination de la température minimale d’inflammation en nuage et en couche de 5 mm) à des laboratoires spécialisés. Le scénario à l’origine de l’accident n’avait pas été envisagé dans l’étude de dangers.