Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 5 h, dans un centre de traitement des déchets, un feu se déclare dans un hangar de 1 000 m² sur un stock de 400 m³ de déchets de construction (déchets du BTP). Des policiers patrouillant à proximité donnent l’alerte. Un périmètre de sécurité de 100 m est mis en place. Les pompiers rencontrent des difficultés d’approvisionnement en eau en raison de la rupture d’une canalisation de 250 mm. Trois engins de chantier étalent les déchets tandis que les pompiers les arrosent. L’intervention se termine vers 11 h. La vanne de confinement n’ayant pas été fermée, la totalité des eaux d’extinction se déverse dans la SEINE après passage dans un séparateur déshuileur débourbeur. Les déchets pris dans l’incendie (367 t) sont évacués vers une installation de stockage.

D’après les indicateurs de production du site, le stock de déchets comprenait : 64 % d’inertes, 6 % de bois, 2,28 % de ferreux, 0,36 % de cartons. Une bouteille de gaz se trouvait également dans les déchets évacués. Selon l’exploitant, la présence de déchets de type aérosol ou batterie pourrait être à l’origine de l’incendie. Par ailleurs, le feu n’a pas été vu par l’employé de gardiennage sous-traitant malgré des rondes à 23 h, 1h30 et 3h30.

L’inspection des installations classées constate que la toiture du bâtiment n’était pas équipée d’exutoires de fumées et de chaleur à commande automatique, tel qu’exigé par l’arrêté d’autorisation. Un arrêté préfectoral de mise en demeure est pris.

Par ailleurs, l’incendie permet à l’exploitant de mettre en évidence plusieurs problèmes et de mettre en place des actions correctives :

  • non-fonctionnement des détecteurs incendie (détecteurs multi-ponctuels). Mise en place de détecteurs de flamme ;
  • non-fonctionnement d’une trappe de désenfumage sur 5. Un contrôle est effectué et permet d’identifier un problème de serrage de la cartouche ;
  • méconnaissance par les employés d’une des vannes de sectionnement, sur les 3 que compte le site. Une signalétique est mise en place afin qu’elle soit visible sur place, sur les plans et sur les fiches réflexes ;
  • défaillance de la société de gardiennage. L’exploitant met en place un contrôleur de ronde afin de s’assurer que le gardien respecte le cahier des charges détaillant ses missions. Il réalise une réflexion sur le positionnement du gardien entre 2 rondes ;
  • absence de mention d’un prestataire de pompage des eaux d’extinction dans la fiche réflexe astreinte. Cette fiche est mise à jour ;
  • absence de possibilité de pompage par la colonne d’aspiration. L’exploitant fait intervenir une société pour y remédier.

L’entreprise avait déjà été victime d’un incendie en septembre 2015 et plusieurs départs de feu ont été pris en charge et éteints par les salariés en 2016.