Pollution
Humain
Environnement
Economique

Caractéristiques du générateur de vapeur :

  • Puissance Nominale 15 MW
  • Débit sortant en vapeur : 20 t/h
  • Pression 21 bar
  • Fonctionnement au gaz naturel
  • Année de construction : 1970

Dans une laiterie, une explosion se produit vers 19 h sur un générateur de vapeur à tubes d’eau. La structure de la chaudière se déforme générant des fuites de vapeurs. Le générateur de vapeur est hors-service. Il est mis à l’arrêt et isolé du réseau vapeur. La chaudière de secours, en marche au moment de l’explosion, assure les besoins du site. Aucun blessé n’est à déplorer, malgré la présence de 2 personnes au moment des faits.

Circonstances

L’explosion s’est produite lors du redémarrage de l’équipement sous pression à la suite de travaux. Ces derniers réalisés par un sous-traitant concernent :

  • la réalisation de la requalification périodique de l’appareil (réalisée en juin 2016) ;
  • la mise en place d’une nouvelle arrivée de gaz naturel ;
  • l’installation d’une nouvelle armoire de contrôle afin d’exploiter l’équipement en mode sans présence humaine permanente 72 h (SPHP) ;
  • le remplacement du brûleur pour respecter les émissions en NOx prescrites dans l’arrêté d’autorisation du site.

Les travaux se sont déroulés du 25/04 au 08/07. Un organisme habilité dans le contrôle des équipements sous pression a en outre encadré les étapes par la délivrance de plusieurs attestations (contrôle après intervention notable, contrôle de mise en service, rapport précisant la présence des composants de sécurité et le report des alarmes sur l’automate de contrôle…).

La chaudière est mise sur le réseau le 06/07 après formation des opérateurs au nouveau mode d’exploitation. L’automate pilotant le brûleur est programmé du mode non permanent à permanent en vue des évolutions du site.

Des défauts types “faible demande vapeur”, “régulation de niveau” se produisent et nécessitent l’intervention du sous-traitant durant les mois de juillet et d’août.

Causes

La société sous-traitante en charge des travaux réalise une analyse des causes de l’accident. Il apparaît ainsi :

  • une incompatibilité du câblage de la chaîne de sécurité (sondes et capteurs) du brûleur avec son mode d’exploitation liée à une absence de contrôle lors de la programmation de l’automate ;
  • un excès d’air dans le mélange gaz/air aurait entraîné le décrochage de la flamme du brûleur dans la chambre de combustion ;
  • le signal de décrochage de flamme a été masqué du fait du mauvais câblage des composants de la chaîne de sécurité ;
  • un volume de gaz naturel a été admis dans la chambre de combustion et a explosé lors du redémarrage de la flamme.

Un ingénieur de la société constructrice de l’automate est missionné par le sous-traitant pour récupérer la boîte noire du dispositif. Cette société confirme que le câblage tel qu’il était réalisé ne permettait pas de détecter une perte de flamme.