Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors du nettoyage des casquettes et des moules utilisés pour la fabrication du comté dans une fromagerie, une quantité de solution de nettoyage part accidentellement dans le réseau d’eaux pluviales entraînant une mortalité aquatique.

La fromagerie a arrêté son activité industrielle le 25/08 pour 11 jours pour une maintenance industrielle avec un arrêt des rejets habituels à la STEP communale durant cette période. Le personnel profite de cet arrêt pour effectuer un lavage complet des moules et casquettes de pressage.

Pour réaliser ce nettoyage, un protocole d’utilisation d’un agent alcalin et d’un additif mouillant (liquide acide oxygéné) pour imprégner les salissures de moules à comté est mis en place après consultation du fournisseur de produits de nettoyage qui a déjà fait réaliser cette opération dans d’autres fromageries. La solution de trempage est préparée dans un bac inox conformément au protocole recommandé. Deux cycles de nettoyage sont prévus. Le premier est réalisé le 27/08. Lors du second cycle, 3 jours plus tard, après trempage des moules, l’opérateur oublie d’ouvrir tous les compartiments du camion-citerne lors de la vidange de la solution du bac. Le seul compartiment ouvert, ne pouvant contenir la totalité de la solution, déborde. L’opérateur, arrête la pompe de transfert, ouvre les vannes des autres compartiments, puis termine le transfert de la solution. Une quantité de 660 l de nettoyant se serait déversée dans le réseau d’eaux pluviales (soit 3,7 % de la quantité initiale).    

L’opérateur n’a pas mesuré les conséquences exactes de cet incident. De ce fait, la direction et le responsable sécurité environnement sont informés dans le courant de la journée d’un incident minimisé. En conséquence, il n’est pas jugé nécessaire de prévenir l’inspection des installations classées. Le vendredi 02/09, le responsable sécurité environnement est prévenu par la police de l’eau d’une mortalité aquatique anormale sur le secteur de Lavernay et se rend sur les lieux.

L’exploitant prend les mesures suivantes :

  • rappel à l’ordre de l’opérateur défaillant ;
  • sensibilisation et rappel aux opérateurs sur les risques liés à la manipulation de produits lessiviels.

Il établit un plan d’action :

  • toute opération de nettoyage exceptionnelle doit être définie selon un protocole validé par le responsable sécurité environnement et réalisé sous son contrôle ;
  • rappel de formation à l’ensemble du personnel du site sur l’utilisation des produits lessiviels ;
  • révision et formalisation de la procédure d’information et d’alerte en cas de tout incident touchant la sécurité et l’environnement.

Un des 2 produits de la solution de nettoyage est identifié comme nocif pour les organismes aquatiques et vu les conséquences du rejet, un arrêté de prescriptions spéciales est signé le 20/09. Une surveillance est mise en place en amont et en aval du point de rejet des eaux pluviales du site. Des analyses sont réalisées tous les 6 mois.