Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 2h45, un feu se déclare dans un hangar de 1 500 m² puis un deuxième sur un stockage extérieur de 2 800 m³ de pneus (sur 2 000 m²) dans une sucrerie désaffectée. Des habitants voyant des flammes, appellent les secours.

Les 157 pompiers engagés circonscrivent l’incendie vers midi. Des renforts en eau sont nécessaires pour venir à bout des flammes après 36 h d’intervention. Pour étouffer les flammes du stock de pneus situé à l’extérieur du bâtiment, des engins spécialisés répandent de la mousse et déversent du sable. Pour recouvrir les pneus avec une couche de 30 cm de sable, 6 camions de 44 t effectuent 6 rotations chacun (soit plus de 1 500 m³ de sable). La construction endommagée est instable, rendant l’extinction des foyers résiduels difficile.

Un panache de fumée blanche, n’affectant pas de zones urbanisées, se dirige vers le sud. Le fonctionnement de la ligne ferroviaire qui se trouve à proximité est perturbé. Les habitations proches, situées à 75 m, ne sont pas menacées.

Si le feu est considéré éteint le lendemain matin, des petits foyers persistent. Le 15/08 au soir, 7 pompiers restent sur les lieux pour surveiller une éventuelle reprise. Les secours quittent définitivement les lieux le 18/08 à 8h30 mais une reprise du feu à l’intérieur du bâtiment a encore lieu le 19/08. Des fumées s’échappant du tas de pneus persisteront jusqu’au 31/08. Après l’incendie, il reste d’importantes quantités de déchets de pneumatiques brûlés recouverts de sable. Des fumerolles s’en échappent encore plusieurs mois après le sinistre. Un autre dépôt de pneumatiques usagés et des dépôts de bois entreposés à l’extérieur des bâtiments n’ont pas brûlé. Des stocks de carottes de soufre, très inflammables sont présents dans un des bâtiments.

La police n’exclut aucune hypothèse et semble privilégier celle d’un acte volontaire dans cette friche où tags et mobilier témoignent d’intrusions.

L’inspection des installations classées se rend sur les lieux et demande à l’exploitant qui a racheté le site 2 mois plus tôt de le sécuriser. Pour éviter toute reprise de feu, les déchets de pneumatiques et le bois stocké doivent être gérés en îlots suffisamment éloignés les uns des autres et à une distance minimale de 10 m des bâtiments. Les carottes de soufre ainsi que les résidus brûlés liquides ou solides seront éliminés dans des filières agréées. L’exploitant doit effectuer les recherches nécessaires pour déterminer où se sont évacuées les eaux d’extinction et fournir sous 1 mois une étude d’impact du rejet accidentel des eaux dans le milieu et dans un délai de 6 mois, une étude de pollution des sols et des eaux souterraines, déterminant les mesures nécessaires. Un arrêté de prescriptions de mesures d’urgence est proposé au préfet.