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Vers 9h45, le technicien d’astreinte d’un barrage reçoit une alarme signalant le niveau bas de la retenue. Sur place, l’information est confirmée : la cote de la retenue est inférieure à la cote minimale d’exploitation. Un défaut notable d’étanchéité est constaté au niveau d’un batardeau d’isolement une vanne de fond de l’ouvrage. Cette fuite a provoqué un lâcher intempestif à l’aval, sans respect du lâcher d’alerte prévu dans les consignes d’exploitation. La vanne de fond est refermée, ce qui arrête l’écoulement. Les tiers faisant l’objet d’une convention d’information sont alertés. Aucun impact n’est constaté par l’exploitant lors de sa visite de contrôle à l’aval.

Le batardeau avait été posé la veille dans le cadre d’une intervention programmée sur la vanne de fond. Vers 8h30, les opérations de consignation avaient débuté. L’ouverture progressive de la vanne, nécessaire pour cette opération, est réalisée vers 9h20. Cette manœuvre provoque le lessivage des sédiments sur lesquels le batardeau a été posé. Rendu inétanche, l’eau s’écoule sous le batardeau durant 40 min. Le débit incontrôlé du rejet est estimé entre 50 et 100 m³/s. Le lâcher d’alerte, de 20 m³/s pendant 30 min puis 40 m³/s pendant 15 min, n’est pas respecté. La retenue se vide. Sa cote est passée sous la cote minimale d’exploitation durant 20 min.