Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 3h30, dans un centre de compostage et de transit de déchets verts, un feu se déclare sur un stock de 5 000 m³ de déchets de bois. Un important panache de fumée se dégage. Une ligne haute tension surplombant le site est coupée par sécurité. Les chevaux d’un centre équestre voisin sont évacués. Les pompiers rencontrent des difficultés d’approvisionnement en eau et doivent s’alimenter à partir de l’étang d’un établissement voisin. Ils étalent et noient les déchets. L’intervention se termine le lendemain vers 12 h. Les 261 t de résidus de combustion sont évacuées vers une installation de stockage.

Les eaux d’extinction ont été confinées en partie sur site et en partie dans le bassin de la zone d’activités. Une partie du réseau de fibre optique est endommagée. Les pertes d’exploitation s’élèvent à 400 k€. Le site reste fermé pendant 3 semaines pour l’activité déchets verts et pendant 2 mois pour l’activité bois de recyclage.

L’inspection des installations classées constate que les stockages de déchets étaient trop rapprochés, favorisant ainsi la propagation des flammes et compliquant l’intervention des pompiers. Un arrêté préfectoral de mesures d’urgence est pris pour :

  • définir les actions à mettre en place avant reprise de l’activité (analyse et évacuation des eaux d’extinction, curage du réseau, évacuation des déchets brûlés) ;
  • demander la réalisation du suivi post-accident de l’impact environnemental de l’incendie (prélèvements dans les sols et les végétaux);
  • fixer de nouvelles dispositions techniques d’exploitation (distance de séparation entre les déchets entreposés et les limites de propriété, caractéristiques des îlots de bois en termes de surface, hauteur, espacement entre tas…).

L’exploitant décide également la mise en place d’une citerne incendie de 300 m³.

Les déchets impliqués étaient des copeaux de bois issus de déchetteries et pouvant comporter des traces de vernis, peinture…(bois de classe B issus de panneaux, d’ameublement…). Selon l’exploitant, le sinistre serait d’origine criminelle. En effet, la vidéosurveillance montre une mise à feu rapide et violente sur le stock de matière non fermentescible, survenue la nuit pendant la fermeture du site.

Le site avait déjà connu un incendie en 2008 (ARIA 35211).