Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 8 h, un dimanche, sur le parking d’une entreprise fabriquant des structures métalliques, un passant constate un dégagement de fumées blanches sur un fût ouvert de 200 l étiqueté comme contenant des produits toxiques (isocyanate). Plusieurs autres fûts fermés sont stockés à proximité. Il donne l’alerte. Les pompiers établissent un périmètre de sécurité. L’exploitant n’est pas joignable mais un employé qui s’est rendu sur les lieux indique que le fût, contrairement aux étiquetages apposés, contiendrait des résidus de peinture et des cartons. Le fût atteint une température de 230 °C. Les pompiers l’arrosent. Après des mesures d’explosimétrie et toxicologiques négatives, le fût est laissé en place sur sa palette.

Le départ de feu est lié à un phénomène d’auto-inflammation des résidus de peinture contenus dans le fût pouvant être lié à la chaleur. La présence de cartons dans le fût a favorisé le phénomène de combustion. Plusieurs dysfonctionnements sont mis en évidence par les services d’inspection :

  • stockage de nombreux fûts de déchets sans rétention ni couvercle ;
  • fûts non étiquetés ou mal étiquetés ;
  • mélange dans les fûts de résidus de peinture présentant un risque d’auto-inflammation sous l’effet de la chaleur avec des produits combustibles comme le carton ;
  • absence de clôture autour du terrain facilitant les risques d’intrusion ;

Un arrêté de mesures d’urgences impose notamment à l’exploitant de procéder à l’évacuation des déchets et au nettoyage de la zone de stockage des déchets.