Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un rejet de chlore se produit vers 20 h dans une usine de produits chimiques. Incommodés, des riverains contactent les services de secours. Ces derniers alertent l’usine. Les opérateurs de quart localisent l’odeur au niveau du réacteur d’épuration en fer de l’atelier chlorure de zinc. Ils introduisent de l’oxyde de zinc dans le réacteur, ce qui stoppe les émissions de chlore à 20h25. Le réacteur est laissé à l’arrêt pendant 48 h en maintenant la réaction de neutralisation.

Le rejet a pour origine l’introduction accidentelle de 1,8 t de chlorate de sodium à 40 % (NaClO3) dans le réacteur avant sa phase initiale de remplissage par des acides résiduaires. Le NaClO3 a réagit avec le fer ferreux apporté par les acides, puis s’est décomposé en chlore et en dioxyde de chlore en présence du HCl des acides lors de l’augmentation de température du réacteur.

La présence de NaClO3 pourrait avoir comme origine un démarrage inopiné de la pompe d’envoi de NaClO3. De plus, le jour de l’accident, la vanne au refoulement de la pompe était restée ouverte après remplissage du réservoir de NaClO3, alors que la procédure prévoyait sa fermeture. Enfin, la distance séparant le réacteur du réservoir de NaClO3 ne permet pas à un opérateur proche du réacteur d’entendre le fonctionnement de la pompe d’envoi.

L’exploitant met en place les mesures correctives suivantes :

  • mise en place d’un bouton poussoir au niveau de l’actionneur de la pompe d’envoi de NaCl03, nécessitant un appui continu de l’opérateur sur ce bouton ;
  • test systématique de vérification d’absence de NaCl03 avant démarrage de la chauffe du réacteur ;
  • installation d’un bouton d’arrêt d’urgence à clef au niveau de la pompe d’envoi de NaCl03 avec procédure associée pour autoriser formellement le démarrage de la pompe ;
  • lancement d’une étude de faisabilité de substitution du NaCl03 par du peroxyde d’hydrogène.