Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 3h50, dans un centre de tri des déchets, un feu se déclare dans un bâtiment ouvert de 2 000 m³. L’incendie concerne 2 cellules dédiées à l’entreposage des encombrants (gravats, bois, métaux ferreux, autres métaux, papiers/cartons, refus de tri…), situées en amont de l’alimentation de chaîne de tri. Le personnel présent donne l’alerte, appelle les pompiers et met en service les RIA. Une importante fumée se dégage et empêche les pompiers d’accéder au plus proche de la zone de combustion. Ils utilisent des lances et des canons à mousse. Les déchets sont évacués à l’aide des engins du site. L’incendie est éteint vers 18 h. Un dispositif de surveillance est mis en place. 320 tonnes de déchets ont été impactées.

Les vannes de sectionnement du site sont actionnées, après le début de l’intervention des pompiers, pour contenir les eaux d’extinction. Mais le réseau de collecte des eaux pluviales du site n’est pas raccordé à une zone de confinement suffisamment dimensionnée pour le confinement des écoulements accidentels en cas d’incendie. Un débordement de ces eaux dans la darse est constaté (968 m³ d’eaux y sont rejetés sur le total de 2 831 m³ utilisés). Une quantité significative d’émulseur y est visible. Un arrêté préfectoral de mesures d’urgence est pris, prévoyant la réalisation d’un diagnostic de l’impact environnemental et sanitaire de l’incendie. Les eaux d’extinction encore présentes sur site sont pompées et éliminées. Les analyses de l’eau de la darse ne montrent aucune dégradation de la qualité du milieu. Les déchets incendiés sont évacués vers une installation de stockage. Avant remise en service, l’exploitant vérifie le bon fonctionnement des dispositifs de sécurité des installations et le caractère exploitable du bâtiment de stockage des encombrants. Le bâtiment est sécurisé pour permettre la reprise partielle de l’activité de tri. Après travaux, la reprise totale d’activité a lieu en décembre.

Selon l’exploitant, le départ d’incendie pourrait être lié au dépôt, par un particulier, d’un objet inflammable (fusée de détresse, batterie, cendres de barbecue, cigarette) parmi les encombrants.

Suite à l’accident, l’exploitant :

  • améliore ses moyens de détection, de lutte contre l’incendie (mise en place canons à la place de RIA) et de gestion des eaux d’extinction (travaux à hauteur de 55 820 € HT). En particulier, le volume de rétention disponible étant insuffisant par rapport aux besoins, une mise en conformité doit être réalisée ;
  • achète une caméra thermique portative (1 080 € HT) pour renforcer les contrôles de la température des tas de déchets (3 fois par jour en période estivale une fois par jour hors période estivale) ;
  • met en registre de suivi de la température des déchets avec un seuil de vigilance fixé à 60 °C ;
  • rappelle à son personnel la procédure de réception, pour mieux identifier les déchets à risque ;
  • met en place des consignes de fonctionnement du site pour les cas de situation dégradée.