Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 14h15, dans un centre de recyclage des déchets, un feu se déclare dans un hangar semi-ouvert de 4 000 m² contenant des balles compactées de plastiques et de cartons. Un important panache de fumée noire est visible à plusieurs kilomètres. Des explosions, probablement dues à des bombes aérosols, sont entendues. La circulation est ralentie sur la voie ferrée voisine. Les riverains sont invités à se confiner chez eux. Les mesures réalisées sur les fumées ne révèlent pas de toxicité.

Attisées par un fort mistral, les flammes se propagent à 3 autres hangars (un de 4 000 m² et deux de 3 000 m²). L’accès des secours aux bâtiments est très difficile en raison du potentiel calorifique important. Le débit des poteaux incendie est insuffisant ; de l’eau doit être pompée dans le RHÔNE. L’incendie atteint le port fluvial voisin et détruit un stockage de bois de 4 000 m³. Une centaine de pompiers intervient durant 3 jours.

Au total, 11 000 m² de bâtiments (hangars de stockage de déchets et bâtiment administratif) sont détruits, de même qu’une dizaine d’engins de manutention lourds. Les 40 employés sont en chômage technique. Les pertes d’exploitation s’élèvent à 20 millions d’euros. L’incendie ravage également 5 000 m² de végétation rase au niveau du port. Les bassins de rétention du site se révèlent insuffisants et le débordement est rejeté dans le fleuve.

La propagation du feu est favorisée par l’entreposage de balles de plastiques et cartons entre les différents hangars sur une hauteur de 5 à 6 m. Cette accumulation anormale de déchets freine également l’action de secours. Elle s’explique par des mouvements de grève sur d’autres sites de traitement des déchets des environs.

Suite à l’accident, un arrêté préfectoral de mesures d’urgence est pris pour exiger de l’exploitant :

  • la mise en sécurité du site (interdiction de réception de tout nouveau déchet, évacuation des déchets incendiés, surveillance permanente) ;
  • la réalisation quotidienne de prélèvements dans l’air pour suivre la qualité de l’air autour du site ;
  • la réalisation de prélèvements pour suivre la qualité des eaux souterraines autour du site ;
  • la réalisation d’une étude sur l’impact environnemental et sanitaire du sinistre.

Le site avait déjà été victime d’un incendie en 2008 (ARIA 34736) et en 2012 (ARIA 43169).