Dans un dépôt pétrolier, un écoulement de pétrole brut le long de la robe extérieure d’un bac se produit dans la matinée. Un sous-traitant, intervenant à proximité, donne l’alerte. Le rejet est arrêté. Le bac est vide, en prévision de travaux. Les hydrocarbures, dont la quantité est estimée à 10 m³, sont collectés dans sa cuvette de rétention. Une société spécialisée écrème et récupère le pétrole surnageant dans les flaques d’eau de la cuvette. Les terres souillées sont retirées.

Une contamination du réseau incendie par du pétrole est à l’origine de l’événement. En vue du remplacement d’une manchette sur une tuyauterie en sortie d’un bac de pétrole brut, des opérations de mise à disposition des équipements étaient en cours. L’exploitant a connecté le réseau incendie à la tuyauterie afin de repousser le pétrole contenu vers son bac de stockage. Cependant, la pression hydrostatique exercée par le liquide du réservoir s’est avérée supérieure à la pression de refoulement des 2 pompes du réseau incendie utilisées. Du pétrole brut a alors reflué dans le réseau incendie.

L’exploitant se rend compte de cette contamination avant le rejet. En effet, ne voyant pas le niveau du bac de pétrole augmenter, 10 minutes après le démarrage des 2 pompes incendie, un opérateur a ouvert une purge sur le réseau d’eau. Constatant que du pétrole brut s’en écoule, il décide d’utiliser une 3ème pompe du réseau incendie, plus puissante. Au démarrage de celle-ci, du pétrole présent dans le réseau incendie est dirigé vers la couronne d’arrosage du bac vide. La vanne d’entrée de la colonne d’arrosage étant ouverte, le pétrole brut s’écoule le long de la paroi externe.

A la suite de l’incident, l’exploitant met en place un clapet anti-retour sur le réseau incendie afin d’éviter sa contamination.